Somme : un adolescent écroué, soupçonné du meurtre d'un camarade de classe

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Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été mis en examen pour faux témoignage et placé sous contrôle judiciaire. Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Des expertises génétiques ont révélé la présence de sang de la victime sur ses chaussures, mais le jeune suspect, âgé de 18 ans, nie les faits. 

Un adolescent de 18 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué jeudi soir, soupçonné d'avoir tué l'un de ses camarades de classe en mars 2017 à Ham dans la Somme, un crime qu'il nie avoir commis, a annoncé le procureur de la République d'Amiens.

Du sang de la victime sur ses chaussures. "Déjà placé en garde à vue le 31 mars 2017, au lendemain de la découverte du corps sans vie de Clément Brisse, il était dans la même classe que ce dernier (...); il était également la dernière personne à l'avoir vu en vie", écrit Alexandre de Bosschère dans un communiqué. "Les expertises génétiques réalisées sur ses effets personnels ont permis de découvrir le sang de la victime sur l'une des chaussures, qu'il portait le jour des faits, alors qu'il affirme ne jamais s'être rendu sur la scène de crime", poursuit le magistrat.  Il était alors mineur et a maintenu qu'il était "étranger au décès" de la victime.

Deux plaies. Le corps de Clément Brisse, 16 ans, avait été retrouvé dans un étang, le 30 mars 2017 au soir, à une centaines de mètres du lycée professionnel Peltier de Ham, où il était scolarisé. Il présentait une plaie à la gorge et une autre plus légère à l'abdomen, jugées à l'époque compatibles avec un suicide, mais aucune arme n'a depuis été retrouvée. Une information judiciaire pour homicide volontaire avait été ouverte.

Harcèlement. Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été mis en examen pour faux témoignage et placé sous contrôle judiciaire. Egalement camarade de classe de la victime, il est soupçonné d'avoir "dissimulé" "des informations essentielles" lorsqu'il a été entendu comme témoin à plusieurs reprises. Au cours de sa garde à vue, il a finalement révélé que l'auteur présumé des faits lui avait "montré le cadavre de la victime plusieurs heures avant que celui-ci ne soit découvert par les gendarmes". Les investigations menées au sein de l'établissement avaient établi que Clément Brisse avait signalé être victime de harcèlement.