SNCF : une grève unitaire se profile le 9 mars

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avec AFP , modifié à
L'échec d'une concertation sur les salaires et les conditions de travail avec la direction a amené les syndicats SNCF a déposé un préavis de grève, vendredi.

Une concertation menée vendredi entre la SNCF et ses syndicats représentatifs sur l'emploi, les salaires et les conditions de travail des cheminots s'est soldée par un échec et un préavis de grève devrait être déposé lundi pour le 9 mars, a-t-on appris de sources syndicales.

Décision de la CFDT lundi. Les quatre organisations représentatives (CGT, Unsa, Sud et CFDT) sont toutes sorties en "désaccord" avec la direction après une rencontre tenue dans le cadre d'une "concertation immédiate", préalable à tout dépôt de préavis de grève, ont indiqué ces sources. "Nous avons pris la décision d'être en grève le 9 mars", a indiqué Marc Baucher, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat du groupe. La CGT et Sud-Rail en ont fait de même, la CFDT se positionnera lundi, selon lui.

Vers une nouvelle convention collective ? Ces développements interviennent alors que les futures conditions de travail des cheminots sont en cours d'élaboration, le gouvernement travaillant avec les partenaires sociaux à la finalisation d'un décret-socle fixant les règles communes au public et au privé. Des négociations de branche doivent parallèlement être menées entre les syndicats et l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP, qui regroupe la SNCF et ses concurrents privés) pour élaborer une nouvelle convention collective. Les premiers estiment que la seconde traîne des pieds, faute d'unité dans le camp patronal.

Un désaccord avec la direction. "L'ensemble des organisations syndicales sont en désaccord sur les annonces de ce matin - sur l'emploi, sur les salaires et sur les discussions autour du décret-socle", a commenté Thierry Nier de la CGT, première force syndicale à la SNCF. Sur tous ces sujets, "la direction se limite à des réponses de méthode sans contenu", abonde Marc Baucher. La rencontre n'a débouché sur "rien de concret de la part de l'entreprise", renchérit Didier Aubert (CFDT). "Tous les jours, on interpelle (la direction) sur les besoins d'emploi", que ce soit pour les conducteurs, la maintenance des infrastructures ou le personnel dans les trains et les gares, affirme en outre Thierry Nier. Quant à la question salariale, "c'est le flou absolu qui règne", ajoute-t-il. La circulation dans les transports pourrait être difficile le 9 mars, en raison d'une grève le même jour à la RATP à l'appel de la CGT.