Simone Veil : "l'universalité de son combat m'inspire énormément", explique Rebecca Amsellem

Rebecca Amsellem a fondé en 2015 la newsletter les "Glorieuses".
Rebecca Amsellem a fondé en 2015 la newsletter les "Glorieuses". © Europe 1
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Ophélie Gobinet , modifié à
La fondatrice de la newsletter "Glorieuses" explique au micro d'Europe 1 en quoi l'héritage de Simone Veil inspire les combats féministes.
INTERVIEW

Icone du combat des droits des femmes, partisane d'une Europe unifiée, l'ancienne ministre de la Santé Simone Veil entrera dimanche au Panthéon, aux côtés de son époux, Antoine Veil. L'occasion pour Rebecca Amsellem, fondatrice en 2015 de la newsletter Glorieuses, d'évoquer au micro d'Europe 1 l'héritage de celle qui a réussi à faire adopter la légalisation de l'avortement en 1974.

"Toutes ses actions sont féministes".Simone Veil a "fait bien plus que déculpabiliser les femmes", lance d'emblée Rebecca Amsellem. "Elle a inscrit dans la loi que les femmes fassent ce qu'elles veulent de leurs corps", poursuit-elle. En créant il y a trois ans la newsletter féministe Glorieuses, Rebecca Amsellem avait pour ambition d'aborder des sujets que les médias traditionnels ne traitent pas. Si elle assume être "féministe", elle est consciente que Simone Veil ne le revendiquait pas en ces termes. "À cette époque, personne ne se disait féministe", précise la jeune femme de 28 ans. "Mais toutes ses actions sont féministes", affirme-t-elle. "Être féministe aujourd'hui, c'est se battre pour l’égalité entre les femmes et les hommes, se battre pour une société où les femmes ont les mêmes droits effectifs que les hommes".

Un combat universel. Pour Rebecca Amsellem, l'héritage de Simone Veil se traduit dans "le côté universel de son combat". "On a tendance à utiliser le mot universel à tort et à travers pour faire passer des idées et les valeurs de quelques personnes et essayer de les imposer à toute la société", balaie celle qui est aussi docteure en économie de la culture. "Mais lorsqu'elle témoignait sur les camps de concentration [...] ou son activisme sur l'Europe, elle utilisait ce terme d'universalité complètement différemment". 

Rare femme à avoir occupé un ministère régalien à l'époque, Simone Veil a aussi été précurseur dans la parité en politique. "Ce n'était pas forcément un combat qu'elle affichait, mais c'est un combat qu'elle avait et elle voulait vraiment faire en sorte que les femmes soient davantage représentées en politique", conclut Rebecca Amsellem.