"S'ils ne m'avaient pas questionnée, j'aurais tenu" : le "Dry January" à l'épreuve des moqueries

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Zoé Pallier, édité par Laetitia Drevet
Les adeptes du "Dry January" font face à un double défi : ne pas boire une goutte d'alcool bien sûr, mais aussi gérer les questions, voire les moqueries, de leur entourage parfois circonspect vis-à-vis de cette pratique. Une pression sociale qui va jusqu'à en décourager certains. 

Ne pas boire une goutte d’alcool du 1er au 31 janvier : c’est le défi du "Dry January", lancé par des associations d’addictologie, sur le modèle du mois sans tabac. Et il ne suffit pas de résister à la tentation d’un verre. Il faut aussi être prêt à subir les questions, voire les moqueries de l’entourage. "T’es malade !", ou le classique "On est là pour faire la fête !" : un florilège de remarques qui agacent ceux qui ont décidé de relever le défi.

"Je ne proposerais pas une cigarette à quelqu'un qui ne fume pas"

 

Comme Vincent, qui depuis le 1er janvier, refuse tous les verres que lui proposent amis et collègues. Et trouve pénible d’avoir à se justifier. "Les autres s’intéressent à notre consommation. Peut-être que ça les fait réfléchir sur la leur…", s’impatiente-il au micro d'Europe 1. Tess, elle, a renoncé au mois sans alcool après 10 jours où elle s’est sentie mise à l’écart. "J’ai eu des remarques du type 'T’inquiète, on va te faire boire'. S’ils ne m’avaient pas questionnée, poussée à me dire qu’un cidre, ça ne compte pas, je pense que je l’aurais tenu sans problème…"

Cette pression sociale, Florence la ressent aussi. Ce n’était pas le cas quand elle a arrêté la cigarette. "Je ne me souviens pas qu’on m’ait posé toutes ces questions. Quelqu’un qui ne fume pas, je n’irais pas lui proposer une cigarette juste parce que 'pour une fois c’est pas grave'. Avec l’alcool, on se permet ça."