Sécurité : sept attentats déjoués grâce à l'état d'urgence, affirme Gérard Collomb

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Gérard Collomb estime que le projet de loi antiterroriste est équilibré entre le besoin de sécurité et la liberté des Français © ROMAIN LAFABREGUE / AFP
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avec Reuters , modifié à
Le ministre de l'Intérieur assure que les mesures de l'état d'urgence ont permis de déjouer plusieurs projets d'attentats comme celui de Marseille pendant l'élection présidentielle. 

Sept attentats ont été déjoués depuis le début de l'année, dont deux grâce à des perquisitions administratives, déclare le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, dans un entretien publié vendredi dans Ouest France.

La loi antiterroriste, un texte équilibré. Dans ce contexte, la loi sur la sécurité votée mardi par le Sénat "vise un équilibre entre la nécessité de protéger les Français et l'exigence absolue de préservation des libertés individuelles", estime-t-il. Le texte, désormais examiné à l'Assemblée nationale, propose de transcrire dans le droit commun plusieurs dispositions de l'état d'urgence comme les assignations à résidence, les bracelets électroniques ou encore l'interdiction de rencontrer certaines personnes.

Sept projets d'attentat déjoués. "Grâce au travail des services, que je veux saluer, sept attentats ont été déjoués depuis le début de l’année", dit Gérard Collomb dans Ouest France. "Au cours de la récente période électorale, des mesures de l’état d’urgence ont par exemple permis de faire obstacle à un projet d’attentat contre des opérations électorales dans les Alpes-Maritimes ou encore contre un meeting politique à Marseille". 

Les 160 perquisitions administratives menées depuis six mois "ont permis de déjouer deux attentats", ajoute le ministre de l'Intérieur. "Voilà pourquoi nous avons besoin de conserver un dispositif autorisant les préfets à procéder rapidement à des vérifications".

Les renseignements ne seront pas touchés par les coupes budgétaires. Gérard Collomb précise par ailleurs que son ministère participera à hauteur de 370 millions d'euros à l'effort d'économies demandée par le gouvernement pour cette année. "Un certain nombre de dépenses seront rééchelonnées dans le temps, mais sans toucher aux choix d'investissement essentiels, ni à l'opérationnel. Par exemple, l'activité des services de renseignements n’est pas concernée", déclare-t-il.