Sécurité routière : baisse de 13,8% du nombre de morts en octobre par rapport à octobre dernier

Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, il est encore trop tôt pour lier cette baisse globale de la mortalité sur les routes à l'entrée en vigueur le 1er juillet de la nouvelle limitation de la vitesse à 80 km/h.
Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, il est encore trop tôt pour lier cette baisse globale de la mortalité sur les routes à l'entrée en vigueur le 1er juillet de la nouvelle limitation de la vitesse à 80 km/h. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Le nombre de morts sur les routes en métropole a enregistré une baisse de 13,8% en octobre par rapport à octobre 2017, a annoncé la Sécurité routière jeudi.

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a fortement baissé en octobre (-13,8%) avec 275 personnes tuées, contre 319 au cours du même mois en 2017, a annoncé jeudi la Sécurité routière. Après une chute en juillet (-5,5%) puis en août (-15,5%), la mortalité sur les routes de métropole avait augmenté en septembre (+8,8%, par rapport à septembre 2017), selon les estimations provisoires de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Plus de 60 piétons tués. En revanche, pour octobre 2018, la Sécurité routière relève une augmentation des accidents corporels (+5,5%) et des blessés (6,6%). Et "la mortalité des piétons est la plus élevée pour un mois d'octobre depuis dix ans avec plus de 60 piétons tués", note-t-elle, sans détailler les circonstances. Au total, métropole et Outremer confondus, 295 personnes ont perdu la vie sur les routes le mois dernier.

Un lien avec la limitation de la vitesse à 80 km/h ? Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, il est encore trop tôt pour lier cette baisse globale de la mortalité sur les routes à l'entrée en vigueur le 1er juillet de la nouvelle limitation de la vitesse à 80 km/h sur 400.000 km de routes secondaires. "On pourra le dire avec certitude au début de l'année prochaine", a-t-il indiqué.

L'annonce de la mesure avait fait bondir des associations d'automobilistes, de motards, mais aussi des parlementaires et des élus locaux de tous bords qui s'étaient mobilisés, en vain pour le moment, pour tenter de faire reculer le gouvernement. "L'objectif, ça n'est pas d'emmerder le monde. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de morts et moins de blessés graves", avait martelé fin juin le Premier ministre Édouard Philippe.