Sécurité des écoles : le gouvernement fait le point avant la rentrée

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Image d'illustration. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que la rentrée est fixée au 2 septembre, le gouvernement va détailler mercredi ses mesures sécuritaires pour les écoles.

À quelques jours de la rentrée, le gouvernement détaille mercredi les mesures de sécurité pour les écoles afin de rassurer parents, élèves et enseignants, dont des représentants appellent à ne pas tomber dans la psychose malgré la menace terroriste. Une école a déjà été la cible d'un attentat en France : en mars 2012, Mohamed Merah avait abattu, au nom du djihad, un enseignant et trois enfants d'une école juive à Toulouse.

"Priorité absolue". Beaucoup ont déjà été annoncées. Pendant l'été, une circulaire datée du 29 juillet adressée aux préfets et aux recteurs énumérait plusieurs dispositions, qui s'ajoutaient à de précédents textes publiés après les attentats du 13 novembre. Dans cette circulaire, le gouvernement qualifie de "priorité absolue" la sécurité des établissements scolaires. Les enseignants font partie des nombreuses cibles citées par l'organisation État islamique (EI).

Aucun personnel de sécurité. "Il faut trouver le juste équilibre et ne tomber ni dans le déni ni dans la psychose", explique Francette Popineau, la nouvelle co-secrétaire générale du premier syndicat des enseignants du primaire, le SNUipp. "Il faut rassurer la communauté éducative, mais ne pas mettre l'accent uniquement là-dessus". Et elle souligne que la surveillance aux abords de l'école est "absolument impossible" si elle doit être assurée par le personnel de l'établissement. Quant à Philippe Tournier, à la tête du principal syndicat des personnels de direction, il rappelle que les écoles, collèges et lycées ne disposent d'aucun personnel de sécurité, "alors que la moindre boutique de T-shirts a un vigile qui fouille les sacs à l'entrée".

 

SMS d'alerte et simulation d'attaque. Parmi les principales mesures de sécurité annoncées cet été figure l'organisation obligatoire de trois exercices de sécurité au sein des établissements (contre deux jusqu'à présent), dont un simulant un attentat avec intrusion. Les autorités académiques doivent veiller à la mise à jour des répertoires téléphoniques des chefs d'établissement et des inspecteurs afin que toute alerte puisse être rapidement transmise. L'envoi d'une alerte par SMS sera testé la veille de la rentrée. "Une attention particulière sera portée aux abords" des écoles pour "renforcer la surveillance sur la voie publique" et "éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves", ajoutait le texte, répétant les consignes données fin 2015.