agriculteur 2:01
  • Copié
Benjamin Peter , modifié à
Cet été s'annonce chaud et sec et cela risque de rendre les terres encore une fois plus arides que prévu. Afin d'éviter le scénario de pénurie d'eau comme l'an dernier, une municipalité de l'Hérault a réfléchi à un système à base de plantes, permettant de retenir le précieux liquide et favoriser une agriculture économe en cette ressource.

Face à des périodes de sécheresses estivales de plus en plus accrues, les municipalités réfléchissent à de nouvelles manières d'économiser l'eau dans son utilisation quotidienne. Pour éviter d'en arriver à la situation des Pyrénées-Orientales, qui se retrouvent complètement à sec, la ville de Mudaison dans l'Hérault a cherché une solution qui permettrait de faire reculer la sécheresse.

Europe 1 est allée rencontrer un agriculteur qui pratique l'agriculture régénératrice. "Il y a des féveroles, du pois fourrager... On a essayé plusieurs mélanges sur la parcelle", explique-t-il d'abord. D'habitude, c'est de l'herbe ou quelques graminées que Robert Cecchetti fait pousser entre ses rangées de pommiers. Mais dans cette parcelle, il expérimente d'autres variétés qu'il sème chaque année pour régénérer les sols.

"Le but, c'est d'avoir un couvert végétal beaucoup plus diversifié pour recréer le maximum de matière organique dans les sols. Quand il pleut, que l'eau reste dans les sols au lieu de partir dans un fossé parce que le sol est compacté, ça permet de faire un sol vivant qui réagira plus comme une éponge", détaille-t-il. 

Une technique qui permet un arbre "moins stressé"

Pierre-Marie Brizou est responsable de l'agriculture régénératrice pour Danone et accompagne ses agriculteurs. Pour lui, l'idée est de limiter l'arrosage qui ici se fait exclusivement en goutte à goutte au strict nécessaire. "Un sol qui est en bonne santé, va infiltrer une grande quantité d'eau. Le deuxième enjeu, c'est de diminuer la température. Un sol couvert, on a entre 15 et 20 degrés de moins au sol", explique-t-il. "Donc, l'évapotranspiration, va être diminuée, et la température va également être diminuée, l'arbre sera moins stressé."

Le groupe a investi 40 millions d'euros depuis huit ans pour former et accompagner ces agriculteurs partenaires en leur garantissant des filières et des prix fixes pour les inciter à faire évoluer leur modèle de production.