Châtellerault Vienne 2:16
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Caroline Baudry, édité par Solène Leroux
Les maires de France ont chacun leurs solutions pour tenter d'économiser l'eau. Depuis lundi, nous appelons des élus aux quatre coins du territoire. Ce vendredi matin, entretien avec Jean-Pierre Abelin, le maire de Châtellerault, dans la Vienne. Sa ville réutilise l'eau de la piscine pour arroser les espaces verts.
INTERVIEW

Les canicules, les incendies, la sécheresse... Des défis colossaux pour les maires de France, qui ont chacun leurs solutions pour tenter d'économiser une ressource rare : l'eau. C'est votre rendez-vous sur Europe 1. Depuis lundi, nous appelons ces élus aux quatre coins du territoire. Ce vendredi matin, entretien avec Jean-Pierre Abelin, le maire de Châtellerault, dans la Vienne. C'est une ville fleurie, mais l'arrosage est interdit avec les restrictions d'eau.

Pour arroser vos espaces verts, vous réutilisez l'eau de la piscine de la commune : comment est-ce que ça fonctionne ?

C'est en fait l'eau de rinçage des filtres de la piscine, une opération qui est réalisée tous les jours. L'eau est filtrée puis stockée dans une cuve, ce qui permet aussi d'évaporer une grande partie du chlore de la piscine. C'est 20 à 30 mètres cubes d'eau par jour qui est ainsi récupérée. L'eau est ensuite transférée chaque jour dans trois véhicules équipés de citernes, d'une capacité totale de dix mètres cubes. Nous avons plusieurs rotations pour épuiser et utiliser l'eau qui a été récupérée.

On a mis un message très clair sur les camions citernes pour montrer que c'était un recyclage et que ce n'était pas une utilisation de l'eau classique. Ça a bien fonctionné, mais c'était un risque que la population pense qu'on était en train d'arroser contre les préceptes du préfet et du ministre.

Une information pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. Ce procédé de recyclage est-il une façon d'anticiper les étés à venir ?

C'est un système qu'on a mis en place il y a déjà un certain nombre d'années et qui a fait ses preuves. Il a été un peu amélioré récemment pour pouvoir être encore plus opérationnel dans cette période un peu difficile pour tous.

Visiblement, on va vers des années chaudes et donc ce problème va se poser dans les années qui viennent. Sans doute même dans des conditions encore plus extrêmes. Donc, on aura sans doute à imaginer encore d'autres solutions complémentaires.