Quelques 385.000 enfants handicapés ont pu faire leur rentrée début septembre. 1:43
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Anne Le Gall, édité par Romain David
Cette année 385.000 enfants handicapés ont pu retrouver le chemin de l’école, soit 6% de plus que l’année dernière, notamment grâce au soutien des auxiliaires de vie scolaires. Pour les parents, il s’agit souvent d’un combat de longue haleine contre l’administration, et beaucoup restent encore sans solution.

Les enfants sont retournés à l'école en début de semaine. Une routine pour beaucoup, quand pour d'autres ce retour en classe est plus compliqué. Cette année, 385.000 enfants handicapés ont pu retrouver leurs camarades d'école. C'est une augmentation de 6% en un an. Mais l'Unapei, la fédération qui regroupe les associations de personnes handicapées mentales, tire la sonnette d'alarme : il reste encore trop d'enfants handicapés sans solution scolaire adaptée.

Depuis l'ouverture de sa plateforme "marentrée.org" en août, l’Unapei dit avoir reçu une centaine de témoignages de familles sans solution. Ainsi Robin, 11 ans, atteint de dysphasie et de surdité qui a bien fait sa rentrée en sixième cette année, mais sans assistante spécialisée comme prévu. Une situation inadaptée pour lui comme l'explique Sonia, sa mère : "Il se fatigue pour lire. Sans auxiliaire de vie scolaire, il est incapable pour l'instant d'écrire tout ce qu’il nous dit."

Une bataille administrative

La mère de Louise est, elle, enseignante. Elle a su frapper aux bonnes portes, et cette année pour la première fois, sa fille de 6 ans qui souffre d'autisme va enfin aller en classe dans un institut médico-éducatif. Une victoire obtenue après des mois de bataille administrative. "C’est très fatigant, alors que c’est la loi. Pour mon fils qui n’est pas handicapé, tout se passe comme une lettre à la poste. Ma petite fille à eu la malchance de naître handicapée, et c’est le parcours du combattant !", s’agace-t-elle auprès d’Europe 1.

En février dernier, Emmanuel Macron s’était engagé à ce qu’aucun enfant ne soit privé d’école à la rentrée. Il faut désormais que les moyens suivent, rappellent les associations. Dans Le Journal du Dimanche, Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, assure que le nombre d'élèves en attente d'accompagnement est passé de 8 à 4%, et devrait encore baisser dans les mois à venir.