Sciences Po Paris : Laurence Bertrand Dorléac élue en remplacement d'Olivier Duhamel

Laurence Bertrand Dorléac
Laurence Bertrand Dorléac succède à Olivier Duhamel à la tête de la FNSP. © JOEL SAGET / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Laurence Bertrand Dorléac a été élue lundi présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), en remplacement d'Olivier Duhamel visé par une enquête pour viols sur mineur, a annoncé lundi Sciences Po.

Les membres du conseil d'administration de la FNSP, instance de gouvernance de Sciences Po en charge des grandes orientations stratégiques et de la gestion de l'établissement, ont élu majoritairement (21 votes pour sur 24 votes) Laurence Bertrand Dorléac au poste de présidente, pour une durée de 5 ans, a annoncé Sciences Po dans un communiqué. Elle remplace Olivier Duhamel qui avait quitté ses fonctions, étant visé par une enquête pour viols sur mineur après les accusation de "Victor" Kouchner.

Première femme à occuper ce poste

Professeure à Sciences Po depuis 1990, Laurence Bertrand Dorléac enseigne l'histoire de l'art et l'histoire. Elle est la première femme à occuper ce poste et la deuxième historienne de l'art à "présider aux destinées de l'institution, après son fondateur, Émile Boutmy", souligne Sciences Po. Parmi ses premiers chantiers : "la mise en œuvre des mesures préconisées par les groupes de travail sur les violences sexistes et sexuelles et la déontologie pour satisfaire des exigences nouvelles à la hauteur de notre conception de la vie en société", a-t-elle assuré, citée dans ce communiqué.

Ce renouvellement à la tête de la FNSP intervient après l'affaire qui a éclaté début janvier avec les révélations de Camille Kouchner. Dans son livre La Familia grande, elle a dénoncé les agressions incestueuses qu'aurait imposées son beau-père, Olivier Duhamel, à son frère jumeau quand il était adolescent à la fin des années 1980.

Après ces révélations, Olivier Duhamel avait annoncé sa démission de la tête de la FNSP, qui chapeaute Sciences Po. L'ex-patron de Renault Louis Schweitzer avait été élu provisoirement à sa place en janvier. Cette affaire a également coûté son poste à Frédéric Mion, qui a démissionné en février de ses fonctions de directeur de Sciences Po Paris. Celui-ci avait été informé dès 2018 des accusations visant Olivier Duhamel. "Nous veillerons également avec la plus grande vigilance à ce que la nomination de la nouvelle direction se déroule dans les conditions de transparence et de rigueur qui s'imposent", a affirmé Laurence Bertrand Dorléac.