Saône-et-Loire : un couple perd ses triplés, la Sécu lui réclame 845 euros de trop-perçu

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Après avoir perdu les triplés dont elle était enceinte à 21 semaines de grossesse, Mégane s'est vue réclamer 845 euros de trop-perçu par la Sécurité sociale qui a requalifié son congé maternité prénatal en arrêt maladie, rapporte Franceinfo jeudi.

En décembre 2017, Mégane, 23 ans, a perdu ses triplés à la 21ème semaine de grossesse. Elle était alors déjà en congé maternité depuis un mois, dans le cadre d'une grossesse compliquée. La Sécurité sociale lui réclame désormais un trop-perçu de 845 euros pour ce mois de congé, rapporte Franceinfo jeudi. 

Un "trop-plein perçu de 850 euros". En août 2017, la jeune femme tombe enceinte de triplés. La grossesse est difficile et se solde par une fausse couche. Un mois plus tard, elle reçoit une lettre de la Sécurité sociale qui lui réclame un "trop plein perçu" de 845,25 euros. Cette somme correspond au mois de congé maternité touché par la jeune femme. Car en cas de grossesse multiple, les futures mères ont droit à un congé prénatal de 24 semaines. C'est pourquoi Mégane était en congé maternité dès le mois de novembre.

En dessous de la limite pour considérer une naissance viable. Or, lorsqu'elle a perdu ses trois bébés, elle n'était qu'à 21 semaines et 6 jours de grossesse, soit en-dessous de la limite de 22 semaines fixée par l'OMS pour considérer une naissance comme viable. "La Sécu a donc requalifié mon congé maternité en arrêt maladie", a-t-elle expliqué à Franceinfo.

Des excuses et une proposition de médiation. Après le rejet de leur demande de recours, le couple a saisi le tribunal des affaires de Sécurité sociale. Depuis la parution d'un article sur cette affaire dans le Journal de Saône-et-Loire mardi dernier, le dialogue semble entamé. La directrice adjointe de la Sécurité sociale a appelé Mégane pour présenter ses excuses pour le "manque d'humanité" qui lui a été montré et pour lui proposer une médiation.