Salomé a quitté son emploi pour créer un "drive zéro déchet" avec son mari : "c'est un vrai choix de vie"

"Je me suis sentie très libre, très heureuse, très contente", témoigne Salomé.
"Je me suis sentie très libre, très heureuse, très contente", témoigne Salomé. © Europe 1
  • Copié
Margaux Lannuzel , modifié à
Ancienne directrice de maison de retraite puis fonctionnaire, Salomé, 30 ans, a changé de vie. Dans l'ENVOL, un podcast produit par Europe 1 Studio, elle évoque le cheminement qui l'a poussée à sauter le pas. 

"Ça n'est pas grave de prendre un risque, parce qu'au final qu'est-ce qui peut arriver ? Rien. Au pire ça ne marche pas, et on se sera marré." À 30 ans, Salomé a déjà vécu plusieurs vies. Danseuse en sport études, puis étudiante à Sciences Po, directrice de maison de retraite et fonctionnaire... À plusieurs reprises, la jeune femme a pris des virages qui ont remis en question ses certitudes. Dans L'ENVOL, un podcast produit par Europe 1 Studio avec Ticket for Change et Ground Control, elle raconte sa dernière décision de changement, la plus importante : celle de s'associer à son mari pour fonder un supermarché "drive" et zéro déchet.

 

"Tu ne peux pas faire un métier qui n'est le rêve de personne"

"[Pourquoi s'être tournée vers le fonctionnariat ?] Je me disais : 'j'ai envie d'avoir des enfants, j'ai envie d'avoir du temps pour eux'. J'étais à une période de ma vie où j'avais quelques soucis de santé, et tout ça cumulé, on retombe vite dans le travers d'une voie toute tracée. Quand on ne sait pas quoi faire, on ne se pose pas toujours les bonnes questions. (...) Je me rappelle d'une de mes copines de l'époque, qui m'a dit, quand je lui ai parlé de mes interrogations : 'non mais en fait, ce qu'on est en train de faire, ce n'est le rêve de personne'. Là waouh, je me suis dit : 'Mais tu as 25 ans tu ne peux pas faire un métier qui n'est le rêve de personne'.

"A la fin de l'année, finalement, qu'est-ce que tu vas préférer avoir vécu ?"

Au début, j'avais dit à Pierre [son mari] : 'toi tu fais le projet à fond, et puis moi je vais garder mes week-ends et puis mes soirées pour t'aider'. Le moment qui a été vraiment clé pour partir et pour me dire : 'j'y vais, je lâche tout et je décide de me consacrer à mon projet', ça a été quand je me suis demandé : 'à la fin de l'année, finalement, qu'est-ce que tu vas préférer avoir vécu ? Qu'est-ce qui te permettra de dire : j'ai réussi mon année ?' Parce qu'on trouve tous des petites solutions de bricolage, mais quand il y a une profonde envie au bout d'un moment, il faut lâcher le truc.

"Je me suis sentie très libre, très heureuse, très contente"

Le jour où j'ai fait ce choix, Pierre m'a dit une chose qui était très forte, il m'a dit : 'ce choix, tu le fais, mais je ne veux jamais t'entendre revenir dessus. C'est un choix de vie, c'est un vrai choix de vie très fort'. Et il m'a dit : 'il ne faudra jamais le remettre en question, il ne faudra jamais le rediscuter'. A partir de là, c'est hyper-libérateur, vous ne pouvez que vous dire : 'ce qui m'attend c'est l'inconnu, c'est l'aventure'. Et c'est hyper décomplexant.

On se fait souvent un monde de changer, moi je m'en faisais un monde, de me dire : 'je vais passer dans l'entrepreneuriat'. Et en fait, quand on réalise que le choix n'appartient qu'à soi, il y a un côté extrêmement simple. Je me suis sentie très libre, très heureuse, très contente."

Abonnez-vous pour écouter tous les épisodes de cette série sur notre site Europe1.fr et sur Apple PodcastsGoogle PodcastsSoundCloudDailymotionYouTube, et toutes vos plateformes habituelles d’écoute.

Et pour découvrir d’autres portraits, d’autres changements de vie, écoutez "Fallait oser" tous les jours à 5h10 sur Europe 1 dans Debout les copains avec Matthieu Noël.