Claude Gonzalez, un retraité de 82 ans, a dû prouver deux fois qu'il était bien vivant à sa caisse de retraite. 2:08
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Lionel Gougelot, édité par Clémence Olivier
En moins de deux ans, Claude Gonzalez, un retraité de 82 ans, a été considéré à deux reprises comme mort par sa caisse de retraite. Outre le choc émotionnel, il a dû faire face à un casse tête administratif.
TÉMOIGNAGE

"C'est impensable ce qui m'est arrivé". Claude Gonzalez, un retraité de 82 ans, installé à Mouscron, près de Tourcoing, n'en revient toujours pas. En moins de deux ans, il est mort deux fois... administrativement. Sa caisse de retraite lui a signifié son décès à deux reprises, à l'été 2017 et ce début février, bloquant dans le même temps l'accès à sa pension de retraite et à sa carte vitale. 

"La première fois, le coup est terrible. Comme j'étais décédé, je n'avais plus de papiers. Ça vous tue vraiment", confie le retraité. "Administrativement, je n'avais plus d'identité. J'étais complètement abattu".

"Le Christ est mort une fois et a ressuscité une fois. Moi je suis mort deux fois"

À l'époque, le retraité a été confondu avec un homonyme décédé. Pour recouvrir ses droits, il engage alors des démarches fastidieuses et fait notamment éditer un certificat de vie. Tout rentre dans l'ordre... jusqu'au mois de février. Une nouvelle suspension de ses droits intervient. Et le retraité doit à nouveau prouver qu'il est bien vivant.

"On m'a tué deux fois. Quand deux ans après on vous dit la même chose, ce n'est pas possible. Même le Christ est mort une fois et a ressuscité une fois. Moi je suis mort deux fois", pointe-t-il avec humour. Pour régler ce problème administratif, Claude Gonzalez s'est adressé cette fois directement au ministère de la Santé qui lui a remis un certificat d'existence. Un retour officiel parmi les vivants qui, l'espère-t-il, sera bel et bien le dernier.