Le procès du mari de Bernadette, accusé de l'avoir tué, s'ouvre ce jeudi. 1:13
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Marion Dubreuil, édité par Yanis Darras , modifié à
Le procès du mari de Bernadette, 45 ans, écrasée à plusieurs reprises par la voiture de son conjoint, s'ouvre aujourd'hui aux assises du Rhône. Le procès doit durer deux jours. L'accusé, déjà connu des services de police pour des faits de violences conjugales, risque la prison à perpétuité. 

Deux jours. C'est le temps que durera le procès du tueur de Bernadette, 45 ans. Le 25 juillet 2019, à Villeurbanne, elle avait été écrasée par son mari, devant ses collègues, à plusieurs reprises. La scène a été filmée par les caméras de son employeur. On y voit alors, l'espace de deux minutes, un SUV noir se diriger vers la jeune femme avant de la percuter violement et de lui rouler dessus plusieurs fois, indique Le Parisien. L'homme de 46 ans, déjà connu pour des faits de violences conjugales, avait déjà tenté d'étrangler Bernadette devant témoin, trois semaines avant le drame. 

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Bernadette avait alors déposé plainte contre son mari, qui devait comparaître quelques mois plus tard pour violences conjugales devant la justice. En attendant son procès, il avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacter sa femme. Pourtant, quelques jours après avoir été placé sous contrôle, il la tuera.

"Aucun contrôle effectif"

"Le contrôle judicaire, c'est la confiance que fait un magistrat à un agresseur en lui demandant sur un bout de papier de ne pas rencontrer la victime", explique l'avocate de la famille de Bernadette, Isabelle Steyer. Ce système, basé sur la confiance, est complètement illusoire pour l'avocate.

"Le mari de Bernadette, il sait tout d'elle. Il sait où elle travaille, où elle habite, où sont ses amis. Donc il peut aller très librement la harceler, la tuer, sans qu'il n'y ait jamais de contrôle effectif sur la sécurité de Bernadette alors même qu'elle est en danger de mort", regrette-t-elle. Bernadette n'avait pas bénéficié d'un téléphone "grave danger", après sa plainte. A quelques heures de l'ouverture de son procès, son mari risque la prison à perpétuité.