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Antoine Terrel
Invité mardi d'Europe 1, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, prévient que la mobilisation des enseignants contre la réforme des retraites pourrait bien durer, alors que les syndicats n'ont pas été convaincus par leur dernier entretien avec leur ministre de tutelle Jean-Michel Blanquer.
INTERVIEW

Peu rassurés par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, les syndicats enseignants appellent à battre le pavé mardi, lors de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Invité d'Europe 1, le secrétaire général de la FSU Benoît Teste assure que son syndicat veut "inscrire le mouvement dans la durée".

Mardi, la mobilisation devrait concerner un enseignant sur deux dans le premier degré, soit "un tout petit peu moins que le 5 décembre", reconnaît Benoît Teste. Selon le syndicaliste, "dans le contexte d'une fin d'année dans les écoles, c'est compliqué pour les collègues avec les arbres de Noël, les goûters. C'est dur de lâcher une classe la dernière semaine avant les vacances". Concernant le second degré, la mobilisation pourrait être également d'un enseignant sur deux, indique le syndicaliste. 

"Amplifier dès maintenant la mobilisation"

Et pour inscrire le mouvement dans le temps long, Benoît Teste explique qu'"il faut organiser des temps forts comme celui d'aujourd'hui". D'ailleurs, "il faut en organiser un dans le cadre de l'interprofessionnelle début janvier", se projette-t-il déjà. "C'est un combat de longue haleine. Il faut tout faire pour amplifier dès maintenant la mobilisation, maintenir la pression", martèle-t-il encore. 

Alors que la mobilisation des enseignants pourrait être en baisse, Benoît Teste note que "les collègues n'ont peut-être être pas compris les tenants et aboutissants des annonces d'Édouard Philippe". Reçu lundi en compagnie d'autres syndicats par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, Benoît Teste n'est pas rassuré pour autant. "On reste très inquiets", explique-t-il, relevant seulement "un tout petit début d'ouverture sur le caractère tangible des éventuelles revalorisations". "On n'a aucune garantie, mais pour une fois, Jean-Michel Blanquer a été un peu ouvert sur la possibilité que ce soit sur les salaires".