Face à la pénurie de serveurs, de cuisiniers ou de barmans, de plus en plus de restaurateurs recrutent des travailleurs étrangers (Illustration) 1:22
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Arthur Pereira, édité par Wassila Belhacine , modifié à
Face à la pénurie de serveurs, de cuisiniers ou de barmans, de plus en plus de restaurateurs recrutent des travailleurs étrangers. Pour les accueillir dans les meilleures conditions, certains s’occupent de leur trouver un appartement meublé ou de gérer les questions administratives.

Un contrat à durée indéterminée et un appartement tout équipé, c’est ce que propose Éric Armelin, à ses nouveaux salariés. Directeur d’un premier restaurant à Saint Quentin en Yvelines, ce cinquantenaire s’est tourné vers l’Italie pour trouver la main d'œuvre de sa deuxième pizzeria qui ouvrira à la mi-juin.

À quelques jours de l’ouverture, il vient vérifier l’avancée du chantier. "Là, ce sont les plaques de marbre qui ont été livrées et qui vont vous permettre de réaliser le sas à l’entrée", explique-t-il à côtés des luminaires. Ces mêmes luminaires qui doivent être installés. Juste à côtés, les tables n’ont plus qu’à être montées. Dans la future salle, neuf personnes accueilleront les clients plateau et menu à la main.

"Ils ont sept minutes de bus entre l’appartement et l’établissement"

Une main d’œuvre rare qu’Éric a eu beaucoup de mal à trouver. "On a cherché des barmans, des chefs de rang, des commis de salle, des runners avec de grosses difficultés. C'est ce qui nous a fait aller vers un recrutement à l'étranger et plus particulièrement en Italie", justifie le restaurateur au micro Europe 1.

Quatre serveurs et un pizzaiolo qui ont traversé les Alpes. Pour les convaincre, il leur a trouvé un logement meublé à quelques pas du restaurant. "Ils ont sept minutes de bus, de l'appartement à l'établissement", affirme-t-il sur le perron de son restaurant.

Prise en charge totale de l'employeur

C'est le gérant lui-même qui a payé la caution, les frais d'agence. Et ce n'est pas tout. "On s’est occupé de d'enregistrement des salariés pour qu’ils obtiennent leur numéro de carte vitale. Nous, on va les libérer de cette tâche-là parce qu'ils arrivent en France, ils ne parlent pas le français, donc c'est compliqué. Et en contrepartie, on leur demande à eux d'être effectivement disponibles, de travailler par rapport à leur savoir-faire", argumente-t-il, le sourire aux lèvres.

Une méthode qui l'a convaincu puisque qu’Éric récupère les clés d'un second appartement pour accueillir deux nouveaux Italiens en fin de semaine prochaine.