Les collèges et lycées ne s'attendent pas à un retour massif des élèves dans leurs classes. 0:59
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Les collèges et lycées vont rouvrir mardi en France dans des conditions inédites, après plus de deux mois sans cours. Interrogé au micro d'Europe 1 dimanche, le président du syndicat national des lycées et collèges Jean-Rémi Girard estime néanmoins que peu d'élèves feront effectivement leur retour en classe.
INTERVIEW

Une année scolaire inédite va s'achever, avec une courte réouverture des collèges et lycées dans toute la France à partir de mardi. Cette mesure avait été qualifiée de nécessité par le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer au moment de détailler les modalités de la phase 2 du déconfinement.

Invité d'Europe 1 dimanche, Jean-Rémi Girard, président du syndicat national des lycées et collèges et enseignant à Asnières-sur-Seine, se montre sceptique quant à l'intérêt pédagogique de cette réouverture, d'autant plus que tout le monde ne pourra pas être accueilli : "On ne pense pas revoir énormément d'élèves de toutes façons", affirme-t-il.

"Intérêt communicationnel"

Le respect des normes de sécurité sanitaire est directement invoqué par le professeur. Selon lui, les lycées et collèges ne sont pas en capacité d'accueillir un grand nombre d'élèves. Les collèges en zone verte en particulier, "qui accueillaient déjà les élèves de sixième et cinquième" explique-t-il, auront du mal à assurer le retour des quatrièmes et troisièmes.

Jean-Rémi Girard voit surtout dans cette mesure un "intérêt communicationnel" de la part du gouvernement : "Comme ça, on peut annoncer qu'on a rouvert les établissements en France, mais globalement il ne va pas s'y passer des choses incroyables." Il souligne par ailleurs la "déception" à laquelle s'exposent certains parents. S'ils espéraient pouvoir retourner au travail sans encombre, "ils risquent de trouver porte close", déplore-t-il.