RATP : quatre incendies accidentels dans des bus dus à des courts-circuits

Entre novembre 2017 et février 2018, quatre bus de la RATP ont pris le feu accidentellement (image d'illustration).
Entre novembre 2017 et février 2018, quatre bus de la RATP ont pris le feu accidentellement (image d'illustration). © LOIC VENANCE / AFP
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Pour la direction, "la tendance globale des départs de feu à bord des autobus est à la baisse", alors qu'un représentant du CHSCT déplore que les dirigeants ne prennent "pas la mesure du problème".

Entre novembre 2017 et février 2018, quatre bus de la RATP ont pris le feu accidentellement, sans faire de blessé. Le CHSCT de la régie parisienne doit se pencher mardi sur les conclusions des investigations, selon les informations du Parisienqui révèle un document interne de l'entreprise. 

"Problèmes récurrents au niveau électrique". Selon l'enquête, sont incriminés "des problèmes récurrents intervenant au niveau électrique et notamment sur les CITELIS Diesel (gamme d'autobus urbains construits et commercialisés par Iveco Bus, ndlr). Selon le Parisien, chaque départ de feu est dû à un court-circuit dont l'origine est différente. 

Le 7 février dernier, un Iveco prenait feu à l'arrêt à Créteil, dans le Val-de-Marne, à cause d'une vis de fixation manquante au niveau de l'alternateur. Seulement cinq jours plus tard, un autre bus Iveco s'embrasait dans le 16ème arrondissement de Paris à cause d'un défaut au niveau du démarreur. 

"Professionnalisme de nos conducteurs". Contactée par Le Parisien, la RATP précise que "la tendance globale des départs de feu à bord des autobus est à la baisse ces dernières années", tout en soulignant, qu'aucun blessé n'était à déplorer et que "les évacuations s’étaient toujours déroulées en toute sécurité grâce au professionnalisme de nos conducteurs".

"La direction ne prend pas la mesure du problème". Pour un représentant du personnel au CHSCT, au contraire, il est "invraisemblable qu'il y ait des incendies, surtout dans une période aussi rapprochée", indiquant que la "direction ne prend pas la mesure du problème". Pour ce dernier, le problème vient aussi d'une baisse des effectifs dans la maintenance et d'une "politique de productivité" pour faire "toujours davantage de kilomètres avec les véhicules, même si un souci est détecté".