Quelque 130 parlementaires signent une tribune contre les attaques antispécistes

Quelque 130 députés et sénateurs apportent leur soutien aux bouchers touchés par la vague d'actions antispécistes.
Quelque 130 députés et sénateurs apportent leur soutien aux bouchers touchés par la vague d'actions antispécistes. © AFP
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Quelque 130 députés et sénateurs ont signé une tribune publiée dimanche pour apporter leur soutien "à l'ensemble des acteurs de la filière viande" touché par une vague de dégradations et d'agressions de militants antispécistes.

Une semaine après l'agression d'un boucher bio sur un marché parisien par des militants antispécistes - qui rejettent la hiérarchie entre les espèces et notamment la supériorité de l'homme -, quelque 130 députés et sénateurs signent une tribune dans Le Parisien dimanche. Ils estiment que "la question de la liberté alimentaire et la question des risques de dérive du combat animaliste en France est posée".

Une question de liberté de choix de mode de vie

Depuis plus d'un an, de nombreuses boucheries et poissonneries ont été dégradées et des artisans agressés. Les militants antispécistes dénoncent ainsi l'exploitation animale. Mais pour les signataires de cette tribune, "la liberté de choisir son alimentation, d'adopter un régime carné ou non, nous, signataires, affirmons que cela relève d'une liberté fondamentale et d'un choix individuel."

"La façon de s’alimenter, sa fonction sociale qui va bien au-delà de la fonction nourricière, relève de l’intime, à la croisée des sphères privées et publiques et ne saurait faire l’objet d’ingérence et d’injonctions." C'est pourquoi ils apportent leur soutien "à l'ensemble des acteurs de la filière viande qui ont fait l’objet d’un déchaînement de violences et de harcèlements ces dernières semaines."

Le bien-être animal et l'écologie restent des préoccupations majeures

Néanmoins, députés et sénateurs reconnaissent la nécessité de faire face à "une problématique globale, planétaire et écologique (...) nous obligeant à nous adapter, à anticiper et à repenser la nourriture de demain". Ils soulignent ainsi "la nécessité absolue de défendre une exigence forte de bien-être animal". 

Pour que "le combat en faveur de la cause animale reste noble"

Les quelque 130 signataires s'accordent à dire qu'avec les actions des antispécistes, "la question des risques de dérive du combat animaliste en France est posée. Avec la dérive criminelle de l’activisme, l’image des militants de la protection animale est entachée, et pire, la cause animale est perdante." C'est pourquoi ils plaident dans cette tribune pour que "le combat en faveur de la cause animale en France reste un combat noble".