Projet de loi "Pour une école de la confiance" : des députés veulent réorganiser la médecine scolaire

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Le médecin scolaire peut détecter certain troubles qui peuvent expliquer la situation d'échec scolaire d'un enfant. © ANTOINE PARAT / AFP
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Virginie Salmen, édité par Romain David
Un amendement déposé par deux élus de la majorité propose de revaloriser le rôle des médecins scolaires, dont le nombre a été divisé par deux ces dix dernières années.

Deux députés médecins, Marie Tamarelle-Verhaege (LREM) et Cyrille Isaac-Sibille (MoDem), publient vendredi une tribune dans le Huffington Post pour tenter de revaloriser le rôle des médecins scolaires, qui manquent de moyens. C'est l'objectif de l'amendement qu'ils portent à la loi "Pour une école de la confiance" qui sera examinée à l'Assemblée nationale à partir de mardi.

Un rôle essentiel. Plus de la moitié des médecins scolaires ont disparu en 10 ans, il y a des départements où il n'en reste plus aucun. Pourtant, ils dépistent des troubles qu'aucun autre médecin ne sait repérer ; ils ont une formation unique de médecin et de spécialiste de l'école et des façons d'apprendre.

Marie Tamarelle-Verhaege, la députée de l'Eure à l'origine de l'amendement en sait d'ailleurs quelque chose, elle est elle-même médecin scolaire. En auscultant les élèves, elle mesure à la fois l'ouïe et les notions de lecture, notamment avec des exercices autour de la prononciation des mots. "En faisant ce type d'exercice, on voit si l'oreille de l'enfant a conscience des syllabes", explique-t-elle à Europe 1.

Mettre en place un vrai pôle médical à l'école. En dépistant d'éventuels troubles de l’audition ou de la compréhension, les médecins scolaires évitent à certains élèves de s'enfoncer dans l'échec. L'ambition de cette députée est donc de créer un vrai service médical complet pour les enfants, à partir de trois ans, avec infirmières scolaires, médecins et psychologues.

Mais pour y parvenir, il faudrait que les médecins soient aussi reconnus par le ministère de la Santé, qui pourrait gérer avec le ministère de l'Education nationale les lignes budgétaires existantes mais non dépensées, faute de candidats.