Un professeur d'histoire-géo de 47 ans a été décapité dans les Yvelines. Un drame qualifié "d'attentat terroriste islamiste" par Emmanuel Macron. 4:47
  • Copié
Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe 1, le président du syndicat national des commissaires David Le Bars estime qu'"un cap a été franchi" après la décapitation d'un professeur sur la voie publique. D'une part à cause de la violence de cet "acte de barbarie", mais aussi parce qu'une photo de la victime a été postée sur les réseaux sociaux. 
INTERVIEW

Une "extrême inquiétude". Au micro d'Europe 1, le président du syndicat national des commissaires, David Le Bars, estime qu'un "cap a été franchi" ce vendredi, quelques heures après qu'un professeur a été décapité vers 17h après avoir montré il y a quelques jours les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo"C'est un acte de barbarie épouvantable qui a été commis sur la voie publique aux abords d'un établissement scolaire", rappelle-t-il. 

Un acte livré sur les réseaux sociaux

"Mais il ne faut pas oublier également la gravité que consiste à poster cet acte, à le revendiquer, et à jeter la photo de la victime en pâture à l'opinion publique sur les réseaux sociaux", pointe le commissaire. Une photo du professeur décapité de 47 ans a en effet circulé brièvement sur les réseaux sociaux, avant d'être rendue indisponible. "Je redoute à la fois l'atrocité de l'acte, le fait de l'avoir livré sur les réseaux sociaux, mais aussi l'impact que cela peut avoir."

"On est sur une séquence très grave"

D'autant qu'en plein procès des attentats de 2015 et trois semaines seulement après l'attaque au hachoir à Paris, ce nouveau drame intervient dans un contexte particulier. "On savait que la menace était très grande, que le procès de Charlie Hebdo faisait une mauvaise caisse de résonance", explique David Le Bars. "Cette fois-ci, on a eu une attaque d'une gravité sans nom. On est sur une séquence très grave".

Quant à savoir s'il craint d'autres attaques du même type, David Le Bars "se garde bien de faire des prédictions". Mais avance "qu'il ne faut pas être aveugle". Selon lui, le "mal est endogène" et "il ne faut pas se voiler la face".