Procès Tron : les avocats des plaignantes dénoncent la "déloyauté" de la défense

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Le président de la cour d'assises a indiqué que le renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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Service police-justice d'Europe 1 , modifié à
Après le renvoi vendredi du procès Tron, les avocats des parties civiles déplorent "une mesure extrêmement rare aux assises" et l'attitude des avocats de l'ancien secrétaire d'Etat, accusé de viol. 

Le procès de l'ancien secrétaire d'État Georges Tron, qui devait être jugé pour viols et agressions sexuelles jusqu'au 22 décembre, a été renvoyé vendredi à une "session ultérieure", la cour d'assises ayant cédé aux demandes de la défense. Samedi, les avocats des victimes dénoncent dans un communiqué la "déloyauté" de la défense de Georges Tron

Une question de délais pour le président. Dans une décision lue à toute allure, le président de la cour, notamment mis en cause pour sa manière de mener les débats, a indiqué que le renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis. Mais le point de vue n'est pas du tout le même du côté des parties civiles. "Suite aux auditions des victimes, la défense de Georges Tron devait finalement se résumer, au dernier jour du procès, au déploiement de méthodes désespérées, mêlant la déloyauté  (la révélation d'échanges confidentiels avec un magistrat) au dilatoire (la multiplication d'incident d'audiences amenant l'impossibilité matérielle de tenir un programme) pour arracher un report piteux", estiment les avocats samedi dans un communiqué.

"Que cessent les intimidations". "Qu'il s'agisse d'une stratégie programmée à l'avance ou d'un effet d'aubaine, Georges Tron a eu peur de la tournure du procès, après les témoignages émouvant des victimes et l'échec de la permanente intimidation par sa défense", poursuivent-ils. Et de conclure : "nous demandons, dans la perspective du prochain procès, que cessent les intimidations permanentes et les violences auxquelles elles ont été confrontées pour que, enfin, ceux qu'elles accusent puissent être jugés".

L'ex-secrétaire d'État à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil, dans l'Essonne, est accusé par deux ex-employées municipales de viols et agressions sexuelles avec la participation de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence.