Prison : les surveillants appellent à un blocage le 16 novembre

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N.M. avec AFP
Les syndicats veulent dénoncer le non-respect par le ministère de la Justice des engagements pris par François Hollande le 29 octobre dernier.

L'intersyndicale des personnels pénitentiaires (UFAP-UNSa Justice, CGT Pénitentiaire, SNJFO-PA et SNPFO-PS) a claqué la porte des négociations avec le ministère de la Justice et appelle à un blocage des prisons le 16 novembre, annonce-t-elle dans un communiqué.

"Crachat à la face des pénitentiaires". Les syndicats dénoncent le non-respect par la Chancellerie des engagements pris la semaine dernière par le président François Hollande, qui les avait reçus à l'Elysée, en matière de résorption des emplois vacants et de revalorisation des indemnités des surveillants, entre autres. "Les propositions faites par le cabinet de la ministre sont un véritable camouflet à l'encontre du Président et une insulte claire envers les personnels pénitentiaires", écrit l'intersyndicale dans un texte commun, qui qualifie les propositions de la ministre de "crachat à la face des pénitentiaires". 

"Un document de travail". Pour maintenir la pression, l'intersyndicale a boycotté le comité technique ministériel qui devait avoir lieu ce vendredi matin, et appelle à bloquer les établissements le 16 novembre dès 6 heures du matin. Du côté du ministère, on se dit "étonné de leur refus de discuter". "Nous avons eu plusieurs réunions. Le texte proposé était un document de travail", précise la Chancellerie.

Effectifs à augmenter. François Hollande s'était engagé sur trois points à l'issue d'une réunion à l'Elysée la semaine dernière : un plan de résorption de quelque 1.300 emplois vacants, la revalorisation des indemnités des surveillants et la prise en charge de la population pénale pour mieux faire face aux agressions. "Nous sommes d'accord sur le fait que les effectifs doivent être augmentés", assure-t-on du côté de la place Vendôme. "La sécurité des personnels est l'enjeu principal, nous ne faisons pas de fixation sur la réduction des heures supplémentaires et cherchons à accélérer le rythme des recrutements", ajoute le ministère de la Justice.