Prison ferme pour de jeunes Allemands fichés "ultra-gauche" interpellés avant le G7

Un dispositif judiciaire exceptionnel est déployé le temps du G7 en France (photo d'illustration).
Un dispositif judiciaire exceptionnel est déployé le temps du G7 en France (photo d'illustration). © IROZ GAIZKA / AFP
  • Copié
avec AFP
Ils étaient les premiers à comparaître à Bayonne dans le cadre du dispositif judiciaire exceptionnel déployé durant le sommet du G7. 

Trois Allemands de 18 à 22 ans, soupçonnés d'appartenir à la mouvance d'"ultra-gauche" et interpellés à trois jours du G7 de Biarritz en France, ont été condamnés vendredi à deux et trois mois de prison ferme, avec interdiction du territoire français.

Cagoules, bombe lacrymogène et marteau brise-glace

Les trois jeunes hommes étaient jugés par le tribunal correctionnel de Bayonne, dans le sud-ouest de la France, pour détention d'armes et participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires ou de dégradations. Ils avaient été arrêtés - le conducteur de 22 ans et deux passagers de 18 et 22 ans - dans un véhicule immatriculé en Allemagne, en provenance de Nuremberg, lors d'un contrôle mercredi sur l'autoroute à hauteur du péage de Biarritz.

La fouille du véhicule a permis aux enquêteurs de trouver des cagoules, une bombe lacrymogène, un marteau brise-glace, des clés à molette, ainsi que des documents "relatifs à l'extrême gauche", a détaillé le substitut du procureur de la République, Sébastien Baraldi.

Un dispositif judiciaire exceptionnel déployé

Les trois jeunes, sans mention à leur casier judiciaire en Allemagne, faisaient l'objet de fiches "actives" pour appartenance à un mouvement considéré comme violent. Silencieux à l'audience, ils avaient assuré en audition vouloir se rendre en Espagne pour faire du camping, et non pas à Biarritz, où se déroule le G7 de samedi à lundi. Ils étaient les premiers à comparaître à Bayonne dans le cadre du dispositif judiciaire exceptionnel déployé durant le sommet du G7, avec 70 avocats, 17 procureurs mobilisés, et plus de 300 places de cellule pour d'éventuelles gardes à vue.

Relaxés du chef de détention d'armes, les prévenus ont été reconnus coupables de participation à un groupement en vue de violences, et condamnés à trois mois ferme pour les deux de 22 ans, deux mois pour celui de 18 ans, et cinq ans d'interdiction du territoire français pour les trois. Ils ont été écroués à l'issue de l'audience.