Près d'une femme sur trois victime de harcèlement sexuel au travail

Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8% des femmes disant les avoir subies. Photo d'illustration.
Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8% des femmes disant les avoir subies. Photo d'illustration. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une enquête Ifop, près d'un quart des femmes a subi au travail au moins une fois des contacts physiques dits "légers", comme un effleurement des jambes.

Gestes ou commentaires grossiers, propos obscènes, contacts physiques… Près d'une femme sur trois (32%) dit avoir été victime d'une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage Ifop pour le site VieHealthy.com, publié mercredi.

13% ont subi une "main aux fesses". Les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, à commencer par les sifflements, gestes ou commentaires grossiers (34% des femmes interrogées disent en avoir été victimes au moins une fois), suivis des remarques gênantes sur la tenue ou le physique (27%). 24% des femmes disent avoir été victimes au moins une fois de contacts physiques "légers", comme par exemple un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes, et 13% de contacts de type "main aux fesses".

Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8% des femmes disant les avoir subies.

Les cadres davantage concernées. Le fait d'être célibataire, de résider dans une grande agglomération - notamment parisienne - ou d'être titulaire d'un contrat de droit privé aggrave les risques de harcèlement sexuel au travail, selon l'enquête. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont quasiment deux fois plus nombreuses (40%) que les ouvrières (23%) à avoir déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail. Une majorité de victimes a parlé de son expérience à un tiers (surtout un proche ou collègue de même rang), mais celles en ayant parlé à un interlocuteur susceptible de résoudre le problème en interne (supérieur hiérarchique, syndicaliste) restent peu nombreuses, entre 7% et 16% selon les cas.

Enquête réalisée en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 2.008 femmes de 15 ans et plus, du 26 au 29 janvier (méthode des quotas).