Poker ou baccara... le tripot est mort, vive les clubs de jeux

© VALÉRY HACHE / AFP
  • Copié
Jihane Bergaoui
D'autres clubs de jeux, conduits également par de grands groupes de casinotiers comme Barrière, doivent ouvrir à Paris avant la fin de l'année.

Depuis fin avril, les amateurs de poker et autres jeux de cartes peuvent miser dans un "club de jeux" à Paris. Un lieu d'un nouveau genre, ouvert par le groupe de casino Tranchant. Il est censé relancer une offre de jeux légale, complètement asséchée depuis 10 ans, après la fermeture de quasiment tous les cercles, devenus lieux de trafics.

300.000 joueurs dès la première année ? Rien à voir avec un casino de Las Vegas. Dans ce nouveau club de jeu haut-de-gamme, à deux pas des Champs-Elysées, pas de machines à sous ou de roulette, seuls différents types de poker ou de baccara. Un club qui pourrait attirer 300.000 joueurs dès la première année estime Romain Tranchant, le directeur général : "j’imagine que l’ouverture des clubs dans le cadre de la nouvelle loi va faire revenir certains joueurs orphelins d’établissements pour jouer ".

La clandestinité devrait perdurer. Dans ces clubs existent plusieurs garde-fous, comme un commissaire aux comptes pour assurer la traçabilité des fonds, ou encore des caméras et des micros à chaque table. L'objectif est de tourner la page des anciens cercles parisiens, éclaboussés par des affaires de blanchiment d'argent. Mais l'illégalité dans le monde du jeu persiste, selon le commissaire Philippe Ménard : "depuis la fermeture des plus gros cercles, on avait 12, 13 14, 15, 16 cercles clandestins repérés à Paris, par an…"

Selon plusieurs connaisseurs du milieu, cette offre légale ne fera pas disparaître les tripots clandestins, dans des arrière-salles de cafés ou des appartements Airbnb loués spécialement par des joueurs de poker en recherche de discrétion.