Plusieurs centaines de réfugiés évacués d'un camp à Metz

Les demandeurs d'asile ont été évacués en bus vers une quarantaine de destinations (illustration).
Les demandeurs d'asile ont été évacués en bus vers une quarantaine de destinations (illustration). © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP
Installé par la préfecture, le camp de Blida à Metz hébergeait jusqu'à 1.000 demandeurs d'asile qui ont tous été évacués mercredi pour être "mis à l'abri".

Entre 800 et 1.000 demandeurs d'asile ont été évacués mercredi à Metz par les forces de l'ordre et la préfecture, qui a entrepris à l'aube le démantèlement du camp de Blida, a indiqué la préfecture de Moselle. "Nous sommes arrivés à faire partir avant 16h tous les bus qui partaient sur des places données dans le cadre de la solidarité nationale dans les différents départements français", soit une quarantaine de destinations, a expliqué la directrice de la cohésion sociale de Moselle, Anoutchka Chabeau. 

Un "bidonville humanitaire". Les derniers bus en direction de lieux d'hébergement en Moselle devaient quitter vers 18h30 le camp de Blida, installé au printemps par la préfecture sur un parking aménagé et qualifié de "bidonville humanitaire" par des associations. Le démantèlement du camp a commencé à 6h en présence des forces de police "pour éviter les bousculades", a précisé dans la matinée la préfecture. Une quinzaine de fourgons de CRS étaient stationnés aux abords du site que les dernières pluies ont rendu boueux.

Beaucoup de familles. Entre 800 et 1.000 personnes, principalement des adultes, mais aussi beaucoup de familles, originaires majoritairement d'Albanie, du Kosovo, d'Afghanistan ou d'Afrique, ont été dirigées sans incident vers des autocars en vue de leur relogement. Tous ces migrants ainsi que "les personnes qui se sont présentées aujourd'hui seront (mis) à l'abri", a assuré Anoutchka Chabeau. Les demandeurs d'asile de Blida s'attendaient, depuis plusieurs jours, à l'intervention imminente des services de la préfecture, après que des élus locaux et des associations ont tiré la sonnette sur les conditions de vie du camp, et notamment les "risques sanitaires" liés à sa promiscuité.