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Jean-Luc Boujon avec A.H.
La cour d'appel de Lyon a décidé que les abus sexuels reprochés au prêtre lyonnais Bernard Preynat, il y a plus de 25 ans, n'étaient pas prescrits. Les victimes sont rassurées.

C'est le soulagement du côté des victimes. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon a confirmé vendredi que quatre plaintes, déposées il y a plusieurs mois contre le père Bernard Preynat, n'étaient pas prescrites et donc tout à fait recevables. L'instruction peut donc se poursuivre. Au grand soulagement de Pierre-Emmanuel Germain-Thil, l'une des victimes du père Preynat, abusé lors de camp scout entre 1988 et 1991. Sur Europe 1 samedi matin, il raconte son émotion.

Faire évoluer les mentalités. "C’est la moindre des choses que de pouvoir poursuivre cette personne en justice et qu’elle réponde de ses actes", a-t-il plaidé. A l'issue de sa garde à vue en janvier, le père Preynat avait reconnu avoir agressé sexuellement de jeunes scouts. Les poursuites à son encontre sont donc "logiques", pour Pierre-Emmanuel Germain-Thil. Cette décision "peut faire évoluer les mentalités, permettre à l’Eglise de s’assainir, voire à d’autres institutions de pouvoir améliorer leur défense face à la pédophilie et de faire plus attention à ce qui se passe au niveau de l’éducation des enfants", espère-t-il.

Pour autant, Pierre-Emmanuel Germain-Thil n'est pas entièrement satisfait et nuance : "Nous ne sommes que quatre victimes non-prescrites. Il y a 67 victimes déclarées et bien d’autres qui n’ont pas pu se déclarer à ce jour".