Pénurie d'essence : des conséquences économiques importantes

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Sandrine Prioul avec C.R-D
Les actions syndicales ont coûté cher aux professionnels. 

L'impasse perdure dimanche matin autour de la loi Travail. Plus d'une station-service sur cinq est encore en situation de pénurie partielle ou totale. De nombreux secteurs sont déjà très touchés économiquement par cette crise.

200 millions d'euros. L'ensemble des transporteurs routiers toutes marchandises confondues estiment avoir perdu plus de 200 millions d'euros. Un retard qui devra être rattrapé, notamment dans les Pays de la Loire, une zone très touchée. Christophe Limousin, le porte-parole de la profession, détaille : "Ça fait plus de 10 jours que les entreprises de transports sont sur le fil du rasoir. Des heures d'attente, des heures supplémentaires pour les salariés, des kilomètres supplémentaires. Donc économiquement, c'est très très compliqué pour ces entreprises."  

"Très en colère". Il faudrait une semaine pour rattraper le retard accumulé, et livrer des marchandise qui ont tellement manqué que des artisans ce sont retrouvés au chômage technique. Dans le secteur du bâtiment, leur secrétaire général Jacques Chanut s'inquiète des pénalités qu'il faudra payer à cause du retard sur les chantiers : "C'était bricolage sur bricolage pour essayer de s'arranger. On estime que l'on a perdu au moins une demi-semaine de production et de productivité. Donc on est très en colère parce que à un moment où l'activité venait juste de redémarrer, que nos entreprises ont besoin de travailler, un tiers de nos chantiers sont impactés à cause de la pénurie d'essence, soit pour faire ramener des compagnons sur le chantier soit pour apporter des matériaux". Et si la fin des perturbations se confirme, le pire aura été évité relativise le professionnel. Un soulagement partagé samedi par beaucoup de commerçants samedi lorsqu'ils ont vu revenir leur première livraison.