Pécresse veut mettre fin à la gratuité des transports publics lors des pics de pollution

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, est également présidente du Stif.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, est également présidente du Stif. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
La présidente LR de la région Île-de-France veut mettre en place un billet "spécial pollution" à 3,80 euros par jour.

La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse va proposer mercredi au syndicat des transports d'Île-de-France (Stif), de ne plus instaurer de gratuité des transports publics en cas de pic de pollution, mais de proposer un forfait jour à tarif réduit. Elle-même à la tête du Stif, Valérie Pécresse avance la mise en place d'un nouveau titre de transport utilisable en cas de pic de pollution, un ticket forfait journée à 3,80 euros valable sur toutes les zones, a expliqué la Région à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

Augmentation du nombre de jours concernés. Jusqu'à présent, en cas de pollution, la région IDF mettait en place la gratuité des transports en commun, dès que la circulation alternée était instaurée par les pouvoirs publics, c'est-à-dire lorsqu'on avait quatre jours consécutifs de prévision d'émission de particules fines supérieures au "seuil d'information" du public (fixé à 50 microgrammes/m3) : on passait alors en "seuil d'alerte" (80 µg/m3), permettant l'instauration de mesures coercitives.

Mais la réglementation a été durcie depuis la mi-décembre : désormais, c'est seulement après deux jours consécutifs de prévision de dépassement du seuil d'information (50 µg/m3) qu'on passera en seuil d'alerte, permettant la mise en place de la circulation alternée. Ce qui va donc entraîner une augmentation du nombre de jours de circulation alternée, estimée autour de 20 jours par an.

"Manque à gagner annuel de 80 millions d'euros". Pour le Stif, une seule journée de gratuité des transports en commun coûte près de 4 millions. "Six jours de gratuité (en décembre, ndlr) ont coûté 23 millions", précise la Région. Si le nombre de jours de gratuité montait à 20 par an, ce serait un manque à gagner annuel de 80 millions d'euros, soit "le prix de 160 bus électriques", précise-t-on de même source.

Le forfait journée à 3,80 euros (soit le prix de deux tickets de métro) serait moins élevé que le forfait jour classique (entre 7,30 euros pour les zones 1-2 et 17,30 euros pour toutes les zones). Le manque à gagner de la Région serait alors de 500.000 euros par jour.