Rentrée 2015 : pénurie de profs attendue en primaire

Ecole primaire
Des enfants à l'école primaire. © AFP
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CB avec AFP , modifié à
Les créations de postes pour la rentrée 2015 ne suffiront pas pour compenser la hausse des effectifs d'élèves, estime mardi le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Les créations de postes pour la rentrée 2015 ne suffiront pas. C'est le signal d'alarme lancé par le premier syndicat du primaire, selon qui ces embauches seront insuffisantes pour compenser la hausse des effectifs d'élèves, relancer la scolarisation des tout-petits et déployer les postes de maîtres surnuméraires. "Si le gouvernement veut tenir ses engagements pour l'école", le "prochain budget doit amplifier les créations de postes pour le primaire", réclame ainsi le SNUipp-FSU dans un communiqué.

Plus de 25.000 écoliers en plus. Selon les estimations du syndicat, dévoilées par le site spécialisé Le Café pédagogique, l'afflux de 25.400 écoliers supplémentaires ne donnera lieu dans le meilleur des cas en septembre qu'à 464 ouvertures de classes.

C'est "insuffisant", s'inquiète le SNUipp-FSU, alors que le nombre d'élèves par classe "est déjà bien au-dessus de la moyenne européenne et constitue le problème numéro 1 de l'école primaire en France".

Des postes "gardés en réserve". Selon les décomptes du syndicat, parmi les 2.511 postes créés pour le primaire pour la prochaine rentrée, 1.172 sont "gardés en réserve" par l'institution pour procéder à des ajustements cet été.

Parmi les postes déjà attribués, "une bonne part est fléchée en direction de l'éducation prioritaire" pour mettre en place le temps de décharge accordé aux professeurs des Réseaux d'éducation prioritaire renforcée (REP+) pour le travail d'équipe, précise le communiqué.

Pas assez de postes pour les nouveaux dispositifs. Par ailleurs, les "nouveaux dispositifs" programmés sur le quinquennat "sont à la peine", selon le SNUipp-FSU. Il comptabilise 456 postes créés pour la rentrée pour les "plus de maîtres que de classes", créées pour varier les pratiques pédagogiques afin de lutter contre l'échec scolaire, soit un total de 2.210 postes depuis 2013. Loin de l'ambition" de 7.000 postes prévus dans la loi de refondation de l'école sur le quinquennat.

La scolarisation des moins de trois ans manque de bras. Pour la relance de la scolarisation des moins de trois ans sont prévues 111 créations de postes en septembre. "A ce jour, le dispositif ne comptabilise que 791 postes sur les 3.000 promis sur la mandature", s'inquiète-t-il. Il juge aussi insuffisantes les créations de postes de remplaçants et de Rased (réseau d'aide aux élèves en difficulté).