Parcoursup : les universités parisiennes poussées à faire du "surbooking"

Avec ce "surbooking", certains syndicats craignent un engorgement.
Avec ce "surbooking", certains syndicats craignent un engorgement. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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Caroline Philippe, édité par Dylan Gamba , modifié à
Le principe pour les établissements est d’accueillir plus d’étudiants que leurs capacités : pour 100 places, ils font appel à 110 élèves, en prévision des désistements estivaux. Certains syndicats craignent un engorgement.

Après les échecs d’APB, la plateforme Parcoursup devait résoudre les problèmes d’affectation. Mais plusieurs milliers d’étudiants ne savent toujours pas ce qu’ils feront à la rentrée. Pour éviter le fiasco de l’année dernière, le ministère de l’enseignement supérieur a demandé aux universités parisiennes de faire du "surbooking" ("surréservation"), une procédure ordinaire mais qui se passe normalement à la rentrée. Le principe pour les universités est d’accueillir plus d’étudiants que leurs capacités : pour 100 places, elles font appel à 110 élèves, en prévision des désistements estivaux.

"Le ministère joue un petit peu avec le feu." "On ne sait absolument pas, compte tenu du changement de la procédure d’APB en Parcoursup, quelles seront les réactions à la rentrée de septembre", pointe du doigt Hervé Christofol, secrétaire général du SnesupFSU, principal syndicat de l’enseignement supérieur. "Est-ce que l’on verra une défection comme dans les années précédentes ou est-ce que, au contraire, tous les amphis seront pleins ? Pour l’instant, le ministère joue un petit peu avec le feu", avance-t-il au micro d’Europe 1.

Le ministère s'est engagé à "accompagner financièrement les université". "Lorsque nous sommes passés de 100 à 110, nous avons vraiment dit oui à ces 10 étudiants. On ne va pas leur fermer la porte en septembre, ce n’est pas de la monnaie de singe", tempère de son côté Frédéric Dardel, président de l’université Paris Descartes. "C’est nous qui prenons ce risque et le ministère s’est engagé, si jamais nous en avions quelques-uns en plus, à nous accompagner financièrement pour résoudre ces cas-là", poursuit-il.

Quelque 18.000 candidats toujours sans réponse. Cette astuce permet aussi au ministère de communiquer sur un nombre réduit de candidats restés sans réponse sur la plateforme Parcoursup. Selon le dernier décompte, ils seraient encore 18.000.