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Europe1.fr , modifié à
Sur Europe 1, Christine Kelly, présidente de "l’Association K d’urgences", en contact avec plus de 1.000 familles, réagit à la proposition du gouvernement.
INTERVIEW

Les familles monoparentales et tout particulièrement les mères célibataires avaient retenu l'attention d'Emmanuel Macron durant la crise des "gilets jaunes". Le gouvernement va proposer à partir de juin 2020 de confier aux Caf un rôle d'intermédiaire dans le versement des pensions alimentaires. Une idée issue du "grand débat national", qui séduit Christine Kelly, présidente de "l’Association K d’urgences". Elle travaille depuis 10 ans sur le terrain avec les familles monoparentales.

Une "mesure capitale"

"Comment ne pas être convaincue quand, depuis dix ans sur le terrain, une famille sur deux, une mère ou un père, me dit qu'il n'a pas la pension alimentaire", se félicite Christine Kelly au micro d'Europe 1. Pour elle, il était temps que l'État intervienne au cœur de ces différents privés. "C'est à l'État de garantir le versement des pensions alimentaires pour les familles monoparentales", affirme-t-elle.

Avec la Caf comme intermédiaire pour verser les pensions alimentaires, Christine Kelly estime que bon nombre de problèmes vont être écartés. "Plus de chantage, moins de soucis juridiques, moins de pressions sur l'enfant et de l'argent qui rentre systématiquement pour aider la famille", se réjouit l'ancienne membre du CSA qui parle d'une "mesure capitale".

"Il faut applaudir cette avancée"

Au micro d'Europe 1, Christine Kelly rappelle que les familles monoparentales sont les premières victimes de la pauvreté. L'ancienne journaliste s'entretient depuis plus de deux ans avec Brigitte Macron à ce sujet. "Je suis persuadée qu'elle a joué un rôle clé dans ce dossier", souligne-t-elle. "Cela fait des années que je secoue des gouvernements. C'est un premier pas et il faut applaudir cette avancée", ajoute-t-elle.