Des pluies de grêlons épais comme des balles de golf. Voilà ce qu'a subi une large partie de la France ce week-end, plus particulièrement le sud-ouest du pays. De quoi faire disparaître des mois de travail pour plusieurs cultivateurs. Depuis trois ans, Nelly La Cave, ne connaît plus que des catastrophes. "D'abord il y a eu la grêle y'a deux ans en juin qui a ravagé 40% de notre vignoble, puis l'année dernière en avril un épisode de gel qui en a fracassé 90%", raconte à Europe 1 la viticultrice près de Mont de Marsan. "Et là, cet épisode de grêle nous a fait perdre 100% de tout ce qu'on avait."
Le prix des assurances grimpe
Des intempéries toujours plus fortes et plus dévastatrices qui font mécaniquement gonfler le prix de son assurance. "La franchise était de 10% l'année précédente, elle est passée à 20% cette année". D'autres, comme Sébastien du Petit Thouars, n'ont jamais été assurés, mais ce vigneron du chinonais, qui a perdu la moitié de sa récolte, est sur le point de changer d'avis. "Le gel, je le subissais peu jusqu'à l'année dernière. Mais là, ça va peut-être m'obliger à m'assurer contre les aléas climatiques dans leur ensemble."
Impuissants face à la météo, ces exploitants réparent les dégâts et demandent que l'état de catastrophe naturelle soit décrété, pour être indemnisé, en attendant l'année prochaine de meilleures récoltes.