Gaïté lyrique : le journaliste de CNEWS agressé prend la parole et raconte son calvaire
Un journaliste de la chaîne CNEWS a été pris à partie ce vendredi 14 mars par une vingtaine d'individus devant le théâtre de la Gaîté Lyrique, occupé depuis le 10 décembre dernier par plusieurs centaines de migrants. Il témoigne au micro d'Europe 1.
Ce vendredi 14 mars, vers 19h30, un journaliste de CNEWS a été agressé par une vingtaine d'individus aux abords de la Gaïté Lyrique, alors qu'il tournait un reportage sur l'occupation du théâtre parisien. Il était accompagné d’un agent de sécurité lors du tournage. Il raconte au micro d'Europe 1 son agression.
"Une femme de la gendarmerie me sauve la vie"
Alors qu'il devait interviewer les riverains autour de la Gaïté Lyrique, en filmant avec son téléphone portable pour rester discret, le journaliste est interpellé par un homme masqué qui lui demande, sans agressivité dans un premier temps, de ne pas filmer. En tant que journaliste, il lui explique qu'il fait son métier, mais l'individu insiste et hausse le ton, attirant l'attention d'autres individus.
"Et d'un seul coup une vingtaine d'individus" tentent de l'intimider. Alors que son agent de sécurité veut intervenir, le journaliste reçoit des coups. "Ce n'est pas si violent que ça", tempère-t-il, précisant que les coups n'étaient pas trop forts. "J'ai eu peur à posteriori", explique-t-il. "C'est violent plus psychologiquement que physiquement", relate-t-il. Malgré la scène impressionnante, il pense maîtriser la situation, "jusqu'au moment où je me retrouve par terre". Alors qu'il réalise qu'ils veulent tenter de le ramener vers la Gaité Lyrique, le reporter est pris de panique.
Alertée par l'agitation, trois gendarmes interviennent. "Une femme de la gendarmerie me sauve la vie", raconte-t-il, cette dernière parvenant à calmer la foule et lui faisant signe de partir. Il se met ainsi à courir avec son agent de sécurité pour échapper à ses agresseurs. Mais un autre groupe d'individus tente de le stopper, jusqu'à ce qu'une autre patrouille de police intervienne.
Sous le choc après cette scène ahurissante, le journaliste se dit surtout scandalisé par les propos de ses agresseurs et de quelques passants, considérant qu'il n'avait pas le droit de filmer. "C'est scandaleux. La France est clivée", déplore-t-il. "Je représente un point de clivage", conclut-il.