Nucléaire : plusieurs centaines de personnes défilent contre l'EPR de Flamanville

Les manifestants ont accroché des passoires devant le bâtiment de la préfecture symbolisant la cuve défectueuse de ce réacteur de nouvelle génération.
Les manifestants ont accroché des passoires devant le bâtiment de la préfecture symbolisant la cuve défectueuse de ce réacteur de nouvelle génération. © AFP
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avec AFP
Plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Saint-Lô pour protester contre la construction du réacteur EPR de Flamanville.

Plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Saint-Lô pour protester contre la construction du réacteur EPR de Flamanville, dans la Manche dont le couvercle de la cuve a été jugé défectueux. La manifestation a réuni 900 personnes selon la police et 2.000 selon les organisateurs. Aucun incident n'a été signalé.

"Le jour où il y aura un accident, on saura où trouver les responsables". Les manifestants ont accroché des passoires devant le bâtiment de la préfecture de la Manche symbolisant la cuve défectueuse de ce réacteur de nouvelle génération, selon Alain Rivat, porte-parole du collectif anti-nucléaire Ouest. "Il s'agit d'un scandale d'État. On risque de mettre en activité un réacteur dont on sait par avance qu'il est dangereux", a dénoncé le militant. "Le jour où il y aura un accident, on saura où trouver les responsables", a-t-il ajouté.

La mobilisation continuera tant que le chantier se poursuivra. À la suite de la découverte d'anomalies sur la cuve du réacteur, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé début juillet à EDF de changer son couvercle d'ici à fin 2024 et d'effectuer des contrôles supplémentaires sur la cuve lorsqu'elle fonctionnera. "Tant que le chantier ne sera pas arrêté, on va continuer à se mobiliser", a prévenu Alain Rivat.

Depuis son lancement en 2007, ce chantier, qu'EDF présente toujours comme une vitrine pour vendre des EPR à l'étranger, a connu de nombreux déboires. Son coût a plus que triplé, à 10,5 milliards d'euros. Il devait initialement démarrer en 2012.