Nord : deux jumelles tentent d'échanger leur place au parloir

Les syndicats dénoncent un manque de moyens.
Les syndicats dénoncent un manque de moyens. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les surveillants étaient intrigués par le fait que les deux sœurs étaient habillées de la même manière. Les syndicats dénoncent un manque de moyens. 

Elles se ressemblent comme deux goûtes d'eau. Lors d'une visite au parloir à la prison de Sequedin, dans le Nord, une détenue âgée de 19 ans reçoit la visite de sa sœur jumelle, comme le relève France 3. Détail supplémentaire qui intrigue les gardiens : elles sont habillées exactement de la même manière.

Durant la visite, une surveillante remarque que les deux jumelles s'échangent un bijou et un vêtement et part alerter les surveillants. Elle suspecte une tentative d'évasion par inversion des rôles.

Contrôle par biométrie inefficace. "Quand ils se sont aperçus qu'il y avait quelque chose de pas très clair, ils ont passé les deux personnes à la biométrie [technique qui permet d'identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques, ndlr]", explique un membre de l'UNSA. "Normalement, une seule personne correspond à un numéro d'écrou et là les deux étaient positives sur le même numéro. Donc ça été très compliqué pour les départager surtout que les deux sœurs ne jouaient pas le jeu : il y en avait une qui disait 'c'est moi la détenue', l'autre qui disait 'non c'est moi'. On n'était pas sûrs du tout", ajoute-t-il.

Manque de moyens. "C'était vraiment des jumelles parfaites, mis à part le t-shirt qui n'était pas de la même couleur, on ne savait pas qui était qui". Il faudra finalement un contrôle des empreintes digitales des deux sœurs pour les différencier. Pour les syndicats, cette tentative peu banale d'évasion est la preuve d'un manque de moyens et de la fiabilité toute relative des contrôles par biométrie.