Le nomination de Nicolas Hulot en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire a été accueillie de façon mitigée à Fessenheim. 1:35
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Victor Helmbacher avec G.D , modifié à
La nomination de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire a été accueillie de façon mitigée à Fessenheim, dont Emmanuel Macron a promis de fermer la centrale.
REPORTAGE

Nicolas Hulot est l'une des principales surprises de la composition du gouvernement annoncée mercredi. Ministre de la Transition écologique et solidaire, il aura notamment en charge le dossier de la centrale de Fessenheim, dont la fermeture était l'une des promesses de campagne du nouveau chef de l'Etat. La promesse sera tenue, mais après "concertation", a expliqué Nicolas Hulot jeudi soir sur France 2. "Les choses ne peuvent pas se dicter comme ça. En 2025, la part du nucléaire doit être de 50%", a-t-il précisé par ailleurs.

"Ça craint..." Pour les habitants de Fessenheim, voir l'ancien animateur de TF1 en charge de l'écologie dans le gouvernement, c'est, à première vue, une mauvaise nouvelle. "J'ai un peu peur parce que j'ai pratiquement toute ma famille qui travaille à la centrale. Il a toujours dit qu'il était anti-nucléaire. Ça craint...", confie Francine.

Le syndicat FO plus mesuré. Alain Besserer, délégué syndical Force ouvrière à la centrale, se montre quant à lui, plus mesuré : "Nicolas Hulot est contre le nucléaire d'une manière générale mais les derniers discours étaient sur l'aspect sécurité du site. Si on ne répond pas aux critères de sécurité, il faut arrêter une centrale. Je pense que les positions qu'il a prises nous laissent un champ des possibles."

"Il n'y a eu aucun dialogue avec Ségolène Royal." Claude Brender, le maire de Fessenheim, estime pour sa part que cela ne sera pas pire avec Nicolas Hulot qu'avec Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Environnement, de l'énergie et de la mer de François Hollande. "J'espère juste qu'il n'abordera pas le dossier avec le même dogmatisme que cela a été le cas sous le mandat de Hollande. Il n'y a eu aucun dialogue avec Ségolène Royal", confie-t-il.

La déclaration de Nicolas Hulot, jeudi soir sur France 2, aura donc eu le mérite de ménager aussi bien le camp de "pour" que celui des "contre" la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.