Sécurité sociale étudiante, ampoules halogènes… Ce qui change au 1er septembre

Les téléphones portables ne seront plus acceptés dans les écoles et les collèges à partir de la rentrée 2018.
Les téléphones portables ne seront plus acceptés dans les écoles et les collèges à partir de la rentrée 2018. © FRED DUFOUR / AFP
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Marthe Ronteix avec AFP , modifié à
La rentrée 2018 s'accompagne de nombreux changements concernant les tarifs du gaz, les ampoules halogènes mais aussi les mutuelles étudiantes et les évaluations scolaires.

Fin des ampoules halogènes et de la mutuelle étudiante, interdiction des portables à l'école, hausse des tarifs du gaz, etc. La rentrée 2018 va apporter samedi des changements dans des domaines économies, énergétiques mais aussi sociaux.

Hausse des tarifs du gaz

Après deux hausses successives, en juillet et en août, les tarifs réglementés du gaz, hors taxes d'Engie, vont une nouvelle fois augmenter. La hausse sera en moyenne de 0,9% par rapport aux prix du mois d'août, comme le prévoit la Commission de régulation de l'Énergie. Cela signifie que les Français qui utilisent le gaz pour la cuisson vont payer leur énergie 0,3% plus cher tandis que ceux qui s'en servent pour se chauffer payeront 0,9% de plus. Quant à ceux qui ont recours au gaz à la fois pour la cuisson et le chauffage de l'eau, ils devront débourser des sommes 0,5% supérieurs à partir du 1er septembre.

La Commission rappelle néanmoins que "depuis le 1er janvier 2015, les tarifs réglementés de vente de gaz ont en moyenne baissé de 3,6 %".

Interdiction des ampoules halogènes

À partir du 1er septembre, les ampoules halogènes seront interdites à la vente en Europe, jugées trop gourmandes en énergie. Les consommateurs devront alors investir dans des ampoules LED (diodes électroluminescentes) ou fluocompactes (FLC). Néanmoins, les stocks chez les distributeurs pourront être écoulés et deux modèles d'halogènes (R7 et G8) bénéficieront en outre d'une exemption.

Harmonisation des bases de calcul des cotisations sociales

En vertu d'une ordonnance du 12 juin dernier, l'assiette de la contribution sociale généralisée (CSG) deviendra la base de référence pour l'ensemble des cotisations sociales applicables aux salariés. Cette modification, voulue par Emmanuel Macron, ne devrait pas avoir d'effets sur les niveaux de prélèvements sur les assurés et les cotisants.

Fin de la Sécu étudiante

Les 2,7 millions d'étudiants de la rentrée 2018 n'auront pas à s'acquitter de la cotisation annuelle de 217 euros pour s'affilier à la sécurité sociale étudiante. Les étudiants seront désormais rattachés au régime général, comme les salariés.

Les étudiants qui s'inscrivent pour la première fois dans un cursus d'études supérieures gardent le régime de protection sociale qu'ils avaient jusque-là (la plupart du temps celui de leurs parents, que ce soit le régime général ou la MSA s'ils sont issus d'une famille d'agriculteurs).

Ceux qui poursuivent leurs études restent provisoirement dans la mutuelle dont ils dépendaient l'an dernier. Ce n'est qu'à la rentrée 2019 qu'ils basculeront dans le régime général.

Interdiction des portables à l'école

Les quelque 8,5 millions d'élèves des établissements publics n'auront plus le droit d'apporter leur téléphone portable dans les écoles et collèges, bien que le code de l'éducation l'interdise déjà depuis la loi du 12 juillet 2010. Cette interdiction vaut aussi pour les activités à l'extérieur comme le sport.

Mais les smartphones, tablettes et autres montres connectées pourront être utilisées exceptionnellement pour "des usages pédagogiques".

Nouvelles évaluations pour deux niveaux scolaires

Les élèves de CE1 et de seconde seront évalués dès la deuxième quinzaine du mois de septembre, tout comme le sont déjà les élèves de CP et de sixième.

En CE1, il s'agira de trois séances de 20 minutes en français et en maths pour des épreuves de lecture à voix haute, d'orthographe ou encore de calcul mental. Quant à la classe de seconde, le test se déclinera en deux évaluations de 50 minutes (en français et en maths) pour tous les élèves, qu'ils soient en filière générale, pro ou technologique.

La fin des néonicotinoïdes

Le 1er septembre, l'interdiction d'utiliser des pesticides néonicotinoïdes entrera en vigueur, comme le prévoit un amendement au projet de loi sur la biodiversité voté en 2016, pour protéger les abeilles.

Trois insecticides (le clothianidine, le thiaméthoxame et l'imidaclopride) font déjà l'objet de restrictions de la part de l'Union européenne depuis 2013. Néanmoins, des dérogations sont possibles mais elles ne seront délivrées qu'au cas par cas et ce, jusqu'au 1er juillet 2020.