Morbihan : violences lors d'une manifestation hostile aux migrants

Trois manifestants ont été placés en garde à vue
Trois manifestants ont été placés en garde à vue © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
L'agression sexuelle d'une habitante par un migrant est à l'origine de la manifestation. 

Des violences ont été commises lundi soir à Arzon, dans le Morbihan, lors du rassemblement organisé à l'appel d'associations hostiles aux migrants après l'agression sexuelle d'une femme de 67 ans dans la commune, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Trois personnes placées en garde à vue. Une centaine de manifestants arborant des drapeaux bretons se sont rassemblés devant la mairie de la commune, avant de se diriger devant le centre d'accueil pour mineurs (CAOMI) de la ville. "Il y a eu des dégradations ainsi que des faits de violence, les manifestants ont réussi à casser le portail du centre d'accueil et à pénétrer à l'intérieur", a déclaré le procureur de la République de Vannes, François Touron. Trois personnes ont été placées en garde à vue avant d'être relâchées.

Une deuxième attaque envers des migrants. La manifestation était encadrée par une vingtaine de gendarmes. Sur les pancartes, on pouvait lire "Agression en Bretagne, État français complice". "C'est l'apparition de migrants hilares au portail qui a entraîné la deuxième attaque, très violente" du bâtiment, a tweeté Nicolas Faure, porte-parole de l'association Libertés et Entraide (LiEn) qui avait appelé à manifester.

Une agression sexuelle à l'origine de la manifestation. L'agression avait eu lieu jeudi vers 18h, alors que la sexagénaire déchargeait ses courses devant sa maison. Un jeune Soudanais de 16 ans arrivé récemment de Calais et hébergé dans le centre d'accueil pour mineurs de la commune, était venu à sa rencontre, avait raconté lundi le procureur de Vannes.

La dame et le jeune avaient échangé des banalités avant que ce dernier ne lui donne un baiser. Après cinq baisers la femme, excédée, s'était dégagée. Le jeune lui avait alors touché le sein gauche, avant de mimer une masturbation et de s'enfuir. La victime avait porté plainte.

Le migrant sera présenté à un juge. Placé en garde à vue, le jeune a été remis en liberté. Il est convoqué en mars 2017 devant le juge des enfants en vue de sa mise en examen pour agression sexuelle. "Une main sur le sein c'est une agression sexuelle", avait précisé François Touron.