Montpellier : 200 anti-migrants répondent à l'appel de Pegida

Migrants Pegida manifestants
© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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G.S avec AFP
Les manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de l'Hérault, derrière des bannières et des slogans tels que "Ils ne sont pas réfugiés, ils sont illégaux". 

Environ 200 manifestants anti-migrants ont répondu samedi après-midi, à Montpellier, à l'appel du mouvement d'extrême droite allemand Pegida. Les manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de l'Hérault, derrière des bannières tricolores mais aussi occitanes et catalanes, et des slogans tels que "Ils ne sont pas réfugiés, ils sont illégaux", "Non au grand remplacement, Non au changement de peuple, Nous sommes le peuple".

"Nous luttons contre l'islamisation". "Nous refusons la destruction de notre identité par l'invasion de notre terre. L'idée de français de souche est une réalité, le début d'une reconquête. Il est temps de dire 'stop'. Vous le faites aujourd'hui en bravant le quand dira-t-on", a scandé Philippe Gibelin, président de l'association Nationalité Citoyenneté Identité (NCI), sous les applaudissements. La Ligue du Midi, présidée par Richard Roudier, était l'organisatrice de ce rassemblement statique (sans défilé), autorisé par la préfecture de l'Hérault. "Notre ambition est de sauver notre pays, qui part à la dérive, a déclaré Richard Roudier. Nous luttons contre les migrants, l'immigration, l'islamisation de notre pays".

Des interpellations à Calais. Le collectif anti-fasciste de l'Hérault était positionné à une centaine de mètres de là pour distribuer des tracts d'opposition à la manifestation de Pegida. Il a été maintenu à distance par un cordon de CRS et il n'y a pas eu d'incident. Pegida, "Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident", mouvement d'extrême droite né en Allemagne à l'automne 2014, a appelé le 23 janvier à manifester dans plusieurs pays d'Europe ce samedi. Dans le cadre de cette journée, plusieurs heurts ont éclaté entre forces de police et manifestants. Une vingtaine de personnes ont notamment été interpellées à Calais, dans le nord de la France, au cours d'un rassemblement hostile aux réfugiés et interdit par les autorités.