"Des records de précipitations sont en train d'être battus". Sur Europe 1 mardi matin, le météorologue François Gourand a fait le point sur les pluies qui trempent le nord et l'est de la France depuis plusieurs jours.
"Difficilement explicable". "Les quantités s'accumulent. Depuis qu'on mesure les intempéries (1873), il n'y avait jamais eu autant de pluie à Paris en mai", affirme l'expert. Les épisodes pluvieux se sont succédé ce mois-ci et on en oublierait presque que l'on est au printemps. Pour François Gourand, cette "récurrence est difficilement explicable". Mais si le mois de mai est peu ensoleillé et très pluvieux, il n'est pourtant pas très froid. "J'y vois probablement un effet du réchauffement climatique. Autrefois, dans les mêmes conditions, il aurait fait plus frais", souligne l'ingénieur prévisionniste.
#Pluie Avec 30mm tombés en 24h et un cumul de 136mm, #Paris bat son #record du mois de mai le plus pluvieux dps 1873 pic.twitter.com/LSdIFX9Yym
— Météo-France (@meteofrance) 30 mai 2016
Un niveau de crue. Dans plusieurs départements français, les rivières ont déjà commencé à déborder. "Nous sommes dans la configuration de la crue décennale de 1910", indique Laurent Cabrol, le spécialiste météo d'Europe 1. "Nous sommes au printemps et la végétation absorbe une bonne partie de l'eau qui tombe. L'eau ne va pas directement gonfler les fleuves", note-t-il néanmoins. "Si nous étions au mois de février, il y aurait de quoi s'inquiéter".
Pas de canicule cet été. Mais faut-il déjà s'inquiéter pour cet été ? Selon François Gourand, "à part en Méditerranée où il va faire chaud, ailleurs on ne sait pas". "Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de belles périodes ensoleillées", nuance le météorologue. Le risque de canicule, lui, est quasi nul.