Migrants : Emmaüs menace de ne pas ouvrir lundi le centre humanitaire à Paris

Le centre est censé accueillir les migrants une dizaine de jours. Mais la saturation a conduit à la formation d'un campement indigne aux portes du site.
Le centre est censé accueillir les migrants une dizaine de jours. Mais la saturation a conduit à la formation d'un campement indigne aux portes du site. © AFP
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avec AFP
Emmaüs Solidarité demande des garanties de l'Etat pour pouvoir remplir "sa mission d'accueil inconditionnel", a affirmé mardi la directrice adjointe d'Emmaüs Solidarité.

Emmaüs Solidarité a menacé mardi de ne pas ouvrir, dès lundi prochain, le centre humanitaire pour migrants qu'il gère porte de La Chapelle à Paris, s'il n'obtient pas d'ici là des garanties de l'État pour pouvoir remplir sa mission d'accueil inconditionnel. "Si nous n'avons pas de garanties de la part de l'État, nous n'ouvrons pas lundi prochain", ce qui serait une première depuis l'installation du centre dans le nord de Paris en novembre, a assuré Aurélie El Hassak-Marzorati, la directrice générale adjointe d'Emmaüs Solidarité.

"Un engagement fort de l'Etat". "Il faut qu'on ait des réponses cette semaine, un engagement fort de la part de l'État, sinon on ne pourra pas continuer", a-t-elle ajouté, en avertissant qu'au delà, "il n'est pas exclu qu'on réfléchisse à sortir totalement du dispositif".

Saturation. Aurélie El Hassak-Marzorati s'inquiète notamment de la diminution des capacités d'orientation en aval : "En moyenne, nous enregistrions 250 entrées et sorties par semaine, ce qui est un rythme déjà insuffisant. La semaine dernière on est tombés à 166, lundi à 23, mardi à 18, et il y a une absence totale de visibilité pour les jours à venir". Le centre est censé accueillir les migrants une dizaine de jours. Mais la saturation a conduit à la formation d'un campement indigne aux portes du site, plusieurs fois évacué (la dernière opération, le 18 août, a concerné près de 2.500 personnes).