Menu végétarien 1:28
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Pierre Herbulot édité par Coline Vazquez
La chambre d'agriculture de Lozère appelle à ne pas respecter un amendement à la loi alimentation, qui vise à rendre obligatoire un menu entièrement végétarien par semaine dans les cantines scolaires. "Le vrai sujet de l'écologie ce n'est pas de consommer de la viande, c'est la pollution produite par les transports", estime le vice-président de la structure au micro d'Europe 1. 

Alors que le Salon de l'Agriculture a ouvert ses portes samedi, les éleveurs de vaches Aubrac en Lozère sont, eux, vent debout contre la loi alimentation promulguée en novembre 2018. Sensée amener une agriculture saine et durable, elle prévoit notamment de rendre obligatoire un menu entièrement végétarien par semaine dans les cantines scolaires, de la maternelle au lycée... Un amendement qui a du mal à passer à la chambre d'agriculture de Lozère qui appelle à ne pas respecter cette expérimentation. 

Car dans le département, tout le monde est fier de sa race Aubrac qui produit une viande naturellement persillée au grain délicat et servie en circuit ultra-court dans toutes les cantines du territoire. Une évidence pour Julien Tuféry, vice président de la chambre : "Manger de la viande locale, manger de la viande produite à l'herbe, c'est bien plus positif pour notre environnement pour nos enfants pour leur santé que de manger des galettes de soja produite à je ne sais quel coin de la planète", lance-t-il au micro d'Europe 1. 

Une consommation entre deux et quatre fois trop élevée

Selon lui, "le vrai sujet de l'écologie ce n'est pas de consommer de la viande, c'est la pollution produite par les transports. Sauf que c'est bien plus compliqué de légiférer sur ce type de difficultés que de dire on va enlever un repas avec de la viande". 

Dans les faits, les cantines lozériennes ne servent pas de l'Aubrac tous les jours. Mais c'est le principe qui fait peur aux éleveurs soutenus par de nombreux élus. De leur côté, les parlementaires à l'origine de l'amendement restent inflexibles, s'appuyant sur ce constat : en France la consommation de protéine animale à la cantine serait entre deux et quatre fois plus élevée que ce que recommande l'agence nationale de santé.