Y'aura-t-il bientôt un musée-mémorial dédié aux victimes des attentats perpétrés sur le sol français ? C'est en tout cas ce que préconise le comité qui avait été chargé en février dernier de réfléchir à une manière de commémorer ces attentats. Si le rapport a été rendu vendredi à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, "il faut que ce soit validé par le président Macron", résume sur Europe 1 Françoise Françoise Rudetzki, figure de la défense des victimes des attentats. "Je ne doute pas qu'on ait cette date commune dans tous les pays européens".
"Rassembler" plutôt que "diviser". Car si ce lieu de mémoire pourrait être installé dans l’ancien palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, le comité propose de choisir le 11 mars comme date de commémoration. "Il y aura cette journée nationale, ce qui n'empêche pas, pour tel ou tel attentat d'organiser en plus, devant l'Hyper Cacher, devant Charlie Hebdo, devant le Bataclan, des cérémonies sur les lieux. Mais c'est aussi bien qu'il y ait une seule date qui rassemble plutôt que divise toutes les victimes du terrorisme", poursuit Françoise Rudetzki.
"Que les Européens puissent y participer". Bien aussi, selon la fondatrice de SOS Attentats, "que les Européens puissent y participer, puisqu'aujourd'hui le terrorisme touche le monde entier mais particulièrement les grandes villes d'Europe". Selon les données produites par le National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism de l'université du Maryland, aux États-Unis, les pays les plus frappés par le terrorisme entre 2001 et 2016 sont toutefois l'Irak, puis le Pakistan et l'Afghanistan.