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Thibaud Hue
Une randonneuse est morte des suites d'une balle perdue dans le Cantal samedi, lors d'une battue aux sangliers. Un accident qui relance le débat sur la chasse alors que 41% des Français habitant en zone rurale ont déjà vécu une situation d’insécurité liée à la chasse. C'est le cas de Marie, une habitante de Fontainebleau rencontrée par Europe 1.
TÉMOIGNAGE

La mort d'une randonneuse de 25 ans, samedi lors d'une battue aux sangliers dans le Cantal, a relancé le débat sur la chasse. La jeune femme est décédée samedi après-midi tandis qu'elle se promenait sur un chemin balisé avec son compagnon dans une commune proche d'Aurillac. L'auteure du coup de feu, une adolescente de 17 ans, est déférée ce mardi devant le tribunal de le ville.

Selon un sondage YouGov pour Animal Cross, 41% des Français habitant en zone rurale déclarent en effet avoir été (eux ou leurs proches) victimes d’une situation d’insécurité liée à la chasse. C'est notamment le cas de Marie, qui habite à Fontainebleau, en Ile-de-France. "On a des champs derrière chez nous et les chasseurs s'approchent même s'ils ont une distance à respecter. Nous avons eu l'autre fois des plombs qui sont tombés sur le toit et sur les voitures", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.

Des chasseurs "inconscients"

"Ils doivent tirer en hauteur donc on entend les plombs tomber dans la gouttière", poursuit la jeune femme qui se dit très inquiète. "J'ai très peur sachant que même dans notre jardin on peut être blessé. Je ne me promène pas tranquille quand il y a de la chasse, de septembre jusqu'à mars. Et pour le chien, on lui met quelque chose de voyant, de couleur orange", assure-t-elle encore. 

La jeune femme se souvient : "Une fois, je me suis retrouvée pas très loin d'un chasseur. Je lui ai dit 'surtout ne tirez-pas, je suis là !'. Bien sûr ils vous répondent qu'ils font très attention mais pour moi ils sont inconscients. Ils ne se rendent pas compte de la dangerosité par rapport aux autres personnes."