Medef : Geoffroy Roux de Bézieux élu président avec 55,8% des voix

Geoffroy Roux de Bézieux l'emporte avec 284 voix.
Geoffroy Roux de Bézieux l'emporte avec 284 voix. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Geoffroy Roux de Bézieux, patron du fonds d'investissement Notus Technologies, l'emporte avec 284 voix contre 224 pour son opposant, Alexandre Saubot. 

Geoffroy Roux de Bézieux a été élu mardi président du Medef avec 55,8% des voix de l'assemblée générale de la principale organisation patronale, succédant ainsi à Pierre Gattaz, a annoncé Olivier Homolle, président du comité statutaire du Medef.

284 voix contre 224. Geoffroy Roux de Bézieux, 56 ans, patron du fonds d'investissement Notus Technologies, a obtenu 284 voix contre 224 pour Alexandre Saubot, dirigeant du groupe industriel Haulotte et ancien négociateur social du Medef. Un électeur a voté blanc.

Renouveler l'image du patronat. "Je saurai me montrer le plus digne possible", a déclaré le nouveau patron des patrons juste après la proclamation des résultats. Diplômé de l'Essec, il avait déjà brigué en 2013 la présidence du Medef avant de se rallier à Pierre Gattaz, qui l'avait une fois élu nommé vice-président de l'organisation chargé du pôle économie, et en particulier de la fiscalité et du numérique. Pendant toute la campagne, il a affiché l'ambition d'incarner un patronat "moderne", capable de "renouveler" l'organisation patronale, dont l'image est très dégradée dans l'opinion publique.

Hier matin, sur Europe 1, Geoffroy Roux de Bézieux vantait son programme, appelant de ses voeux au Medef "un nouveau visage au Medef, plus jeune, plus représentatif" :

"Changer le monde". Soulignant dans un discours avant la tenue du scrutin que les cinq prochaines années étaient "pleines d'incertitudes" aussi bien "de nature politique" que "géostratégique", il a jugé qu'il fallait "transformer" le Medef "pour aider à transformer le pays". Il a par ailleurs dit vouloir "continuer le combat pour la compétitivité" des entreprises "à la fois sur le coût du travail et les impôts de production", "augmenter" les efforts sur le développement des salariés et "transformer le paritarisme" pour "obtenir une véritable autonomie de décision ou de gestion".

Soulignant que de "nombreux observateurs" se réjouissaient "d'une prétendue fin des corps intermédiaires", il a lancé: "l'Etat n'a pas le monopole de l'intérêt général". "Les Français savent que demain ce sont nous, les entrepreneurs, qui allons changer le monde", a-t-il déclaré.