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Alain Acco , modifié à
A l’occasion de la manifestation de samedi, un syndicat de police rappelle sa volonté de renforcer les moyens techniques et juridiques à disposition des forces de l'ordre.

Pour éviter d'éventuels débordements, samedi, lors de "la marée populaire" organisée par de nombreux mouvements, la préfecture de Police a annoncé dans un communiqué qu'elle "mobilisera un important dispositif de sécurité (...). De nombreux contrôles seront réalisés en amont de la manifestation afin de détecter toutes personnes porteuses d’armes par destination ou susceptibles de se constituer en groupe violent".

Du côté des syndicats de police, au vu des derniers incidents provoqués par les "black blocs" et autres casseurs encagoulés, notamment lors de la manifestation du 1er mai, on estime nécessaire de renforcer les moyens techniques et juridiques à disposition des forces de l'ordre.

"Il faut que cela soit un délit pour nous permettre d’intervenir plus efficacement". Le Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI) - premier syndicat d'officiers de police - propose de changer la loi afin de sanctionner plus sévèrement ceux qui dissimulent leur visage dans une manif, et "aujourd’hui, le port d’une cagoule, la dissimulation d’un visage dans l’espace public, au cours d’une manifestation, n’est sanctionné que d’une simple amende. Nous, nous proposons que cela soit transformé en délit. On ne peut pas imaginer que quelqu’un qui vient avec une cagoule vient là pour manifester tranquillement. Il faut que cela soit un délit pour nous permettre d’intervenir plus efficacement", explique Christophe Rouget, porte-parole du SCSI.

"Identifier les individus pour les conduire devant la justice". Autre piste évoqué par le syndicat : utiliser de nouveaux matériels techniques pour "marquer" les casseurs, "c’est-à-dire des produits qui serviraient à identifier ces individus en train de commettre des exactions. Cela pourrait être des produits totalement invisibles mais qui permettent ensuite, avec des ultra-violets, d’identifier des individus - même s’ils ont enlevé leurs vêtements – avec leurs cheveux, leur peau. On utilise cela pour protéger les banques. Cela peut permettre d’identifier les individus pour les conduire devant la justice. Mais aussi à titre de prévention, avec des marqueurs de couleurs, des canons à eau ou des armes non létales, qui permettraient de marquer ces individus avec de la peinture pour les identifier parmi les manifestants".