Manque de neige : la galère des saisonniers dans les stations de ski

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Alexis Hennebelle, édité par A.H.
45.000 saisonniers attendent toujours d'être embauchés dans les stations de ski, qui souffrent du manque de neige.

Dans les stations de basse et de moyenne altitude, l'heure est au chômage technique pour les saisonniers. C'est la conséquence directe du manque de neige. Dans la petite station savoyarde d'Albiez, près de Saint-Jean-de-Maurienne, on se croirait en été : un grand soleil soleil et du vert partout !

"Pas de neige, pas de travail". Pour Fanny, qui aurait dû débuter il y a dix jours à la caisse des remontées mécaniques, le constat est simple : "pas de neige, pas de travail". "Il y a eu une promesse d’embauche au 17 décembre. Mais vu la météo, rien n’a démarré. J’ai voulu me rabattre sur la restauration en attendant, mais c’est pareil, il n’y a pas de travail non plus", déplore-t-elle.

"Ça peut mettre en péril leur saison". Karine Pellissier, elle, tient une crêperie en bas des pistes. Faute de clients, elle n’a pas pu embaucher tous ses saisonniers habituels. "Normalement, j’ai trois personnes à temps plein en ce moment. Là, j’ai deux personnes. Et encore, elles font moins d’heures que d’habitude. Ça peut mettre en péril leur saison", craint la restauratrice. Florian est l’un de ses employés. Tous les ans depuis huit saisons, il vient de Bretagne pour cuisiner dans cette station. Pour lui, l’année s’annonce mal. "Je suis déçu. Le but de la saison, c’est de gagner de l’argent. Je loue un appart que je paie 350 euros par mois. S’il n’y a pas beaucoup d’heures, ça pique un peu. Le loyer, c’est le loyer. Qu’on fasse des heures ou pas, on paie quand même", souligne le saisonnier.

Mardi, la CGT a demandé à l’Etat d’intervenir en prenant en charge une partie des salaires des saisonniers quand l’activité est ralentie, afin qu'ils n’attendent pas la neige pour signer leur contrat.